Le Conseil européen a finalement adopté cette nuit le cadre-énergie climat 2030, autrement dit la politique de l'UE pour diminuer nos émissions de gaz à effet de serre et promouvoir une société durable.
Les objectifs sont ambitieux. 40% de gaz à effet de serre en moins d'ici à 2030, 27% d'énergies renouvelables dans toute l'Europe et un objectif d'économie d'énergie de 30%. Je me félicite d'une telle ambition, il s'agit du premier pas vers un accord mondial l'année prochaine à Paris. L'Europe devait être unie pour pouvoir négocier avec les américains et les chinois sur l'avenir climatique de notre planète. C'est chose faite.
Ce cadre énergie-climat nous donne également l'occasion de promouvoir notre indépendance énergétique. La crise en Ukraine mais aussi dans le Moyen-Orient nous rappelle cruellement notre dépendance face aux importations d'énergie. Augmenter nos économies d'énergie c'est diminuer nos besoins et nos exportations, voilà une avancée en faveur de l'indépendance même si beaucoup reste à faire.
Point noir de cette décision européenne : le Parlement européen, seule institution europeénne élue directement par ses citoyens, n'a pas été associé à l'élaboration de ces objectifs. Les objectifs proposés portent aujourd'hui une ambition, mais nous aurions pu aller plus loin si le processus législatif ordinaire avait été respecté.
En Europe comme en France les objectifs sont ambitieux mais ne seront rien sans les moyens. La mise en place d'une fiscalité écologique, la création d'une taxe carbone aux frontières de l'Europe, la réforme de l'ETS et l'utilisation des 300 milliards du plan d'investissement du nouveau Président de la Commission européenne doivent être le carburant de cette ambition européenne.
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