Avec les socialistes français, je me réjouis de l’adoption historique, par le Conseil des ministres en Allemagne d’un projet de loi créant un salaire minimum à compter du 1er janvier 2015.
L’instauration d’un salaire minimum était l’un des projets clés du programme de nos partenaires socialistes allemands lors des élections de septembre 2014 au Bundestag, et l’une des conditions majeures de leur participation à la coalition gouvernementale menée par Angela Merkel.
Cette loi va permettre d’améliorer le pouvoir d’achat de millions de citoyens allemands.
Elle marque aussi et surtout un sérieux coup de frein aux pratiques de dumping social, en particulier dans le secteur de l’agro-alimentaire. Cette décision traduit la volonté d'en finir avec la mise en concurrence des salariés européens et la nécessité pour soutenir la croissance de revenus du travail décents.
Surtout, les dérives du détachements des travailleurs vont être désormais beaucoup plus compliquées à mettre en oeuvre pour les entreprises frauduleuses. Sans salaire minimum, des salariés de l'est de l'Europe était parfois employé pour 3 ou 4 euros de l'heure en Allemagne, créant une concurrence insoutenable pour des pays comme la France. Cette situation n'est plus possible désormais. C'est une source de satisfaction.
La création d’un salaire minimum dans chaque État-membre et l’harmonisation des standards sociaux par le haut sont des revendications majeures portées par le Parti socialiste au niveau européen, qui figure dans son manifeste pour les élections européennes.
L’emploi de qualité, sa rémunération à une juste valeur sur l’ensemble du territoire de l’Union européenne constituent la pierre angulaire de l’union sociale que nous appelons de nos vœux. La décision du gouvernement allemand est donc une victoire de la raison et une étape primordiale dans la construction d’un véritable pilier social au projet européen.
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