La semaine s’est achevée sur le conseil européen semestriel. Les vingt-huit partenaires avancent prudemment vers un soutien concret à la France dans l’intervention centrafricaine. Les membres de l’UE se sont aussi mis d’accord sur une union bancaire. Gilles Pargneaux se réjouit de ces avancées. Le député européen brigue une reconduction en mai prochain à la tête de la liste PS.
Union bancaire
« Cette union bancaire est une très bonne nouvelle. Elle va permettre, par de plus forts contrôles, de contraindre les banques à ne pas fonctionner dans une concurrence déloyale. En cas de faillite ou de difficultés, les établissements devront assumer eux-mêmes leur défaut ou leur fonctionnement inadapté. Par ailleurs, il y a la création d’un fonds européen qui permettra de protéger. C’est important que, dans le cadre de cette union bancaire, nous puissions donner un double signe aux Européens. D’abord, l’Europe nous protège dans cette dérégulation que nous avions connue. Ensuite, l’UE met en place une justice financière appropriée, avec le fait que les banques doivent assumer. »
Centrafrique
« Nous sommes dans la construction d’une politique de défense commune et d’une politique étrangère intégrée à l’échelle européenne. Il y a encore du boulot. Le sommet, jeudi et vendredi, a enregistré des avancées, même si ce n’est pas à la hauteur de ce qu’on pourrait espérer. Moi qui suis impliqué dans les questions du Maghreb et du Sahel, je pense qu’il faudrait une politique intégrée plus forte. Or, nous sommes vingt-huit et le Royaume-Uni ne le souhaite pas. Toutefois, j’ai aussi entendu que M. Cameron était favorable à des actions communes. Il y aura des militaires européens en Centrafrique. Nous avons eu un soutien logistique important. Mais il faut que tout ça puisse se construire. »
Canal Seine-Nord
« Je suis très satisfait du rapport de Rémi Pauvros, qui montre la faisabilité d’un tel projet et qui réduit le financement pour lui permettre d’être crédible. Frédéric Cuvillier a annoncé une mission administrative en 2014. Mais il faut maintenant que le ministre des Transports et le gouvernement puissent politiquement donner une orientation forte. Les collectivités territoriales nordistes ont indiqué leur volonté d’accompagner le projet. Je vais mobiliser les énergies pour qu’on puisse rencontrer assez rapidement le Premier ministre. Il y a de la part du ministre une volonté de faire, mais aussi une prudence. Celle-ci est liée au fait que l’arbitrage final se fait à Matignon. Nous allons, en lien avec M. Cuvillier, dépasser cette prudence par un contact avec Jean-Marc Ayrault pour montrer que nous sommes, dans le Nord - Pas-de-Calais, partisans de ce projet. Nous le ferons à deux niveaux, celui de Martine Aubry, des présidents de régions et de départements, des parlementaires, et au niveau de l’eurométropole, car le projet intéresse aussi le versant belge. Il ne faut pas mollir. »
Édouard Martin
« C’est une très bonne nouvelle pour la gauche et celles et ceux qui ont envie que l’Europe change. Plusieurs points doivent être au cœur du débat ces prochains mois : que l’Europe s’engage plus fortement et pleinement pour l’emploi. Qu’elle évolue vers une plus grande justice fiscale. Qu’elle protège ses salariés face au dumping social. Enfin, qu’elle soit plus forte vis-à-vis de l’ensemble du monde avec une politique d’échanges commerciaux protectrice. Un syndicaliste de l’envergure d’Édouard Martin va pleinement trouver sa place dans ces objectifs. Une telle pugnacité au service de l’Europe, c’est une bonne chose. Sur la liste que je conduis dans le Nord-Ouest, il y a Nicolas Vincent qui était leader CGT chez Petroplus et Jean-Louis Cottigny, qui, avant d’être élu, était ouvrier.
Édouard Martin est un de plus qui s’engage en politique. On verra s’il y aura autant d’ouvriers sur les autres listes. »
Gouvernement allemand
« La grande coalition donne une place importante aux ministres socialistes allemands. Le programme de gouvernement comprend aussi deux propositions majeures : un salaire minimum à 8,50 euros et la retraite à 63 ans. Par ailleurs, Sigmar Gabriel sera vice-chancelier et chargé de la transition énergétique et de la vie économique. Ce sera un bon exemple à suivre en France. Enfin, on aura un gouvernement allemand plus sensible à la construction européenne. La participation du SPD est une valeur ajoutée. »
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.