Dans le cadre du groupe de liaison transfrontalier créé au Parlement européen le 27 novembre, nous sommes plusieurs signataires à avoir écrit à Herman VAN ROMPUY, Président du Conseil, en vue d'exprimer notre inquiétude sur ses projets de financement de la coopération territoriale. Plus de deux semaines après le sommet européen consacré aux négociations sur le cadre budgétaire européen 2014-2020, nous avons rappelé que le Parlement européen a toujours milité pour un financement ambitieux de la coopération territoriale. Alors que le Parlement européen avait demandé que 7% du budget de la politique de cohésion soit consacré à la coopération territoriale, la Commission européenne a proposé seulement 3,5% soit 11,9 milliards d'euros.
Dans sa proposition de budget pour 2014-2020, le Président du Conseil lui propose 8,7 milliards, soit une réduction de 30% par rapport à ce que mettait en avant la Commission européenne.
Cette réduction drastique nous a paru tout à fait inadmissible au regard des objectifs que remplit la coopération territoriale. Environ 196 millions d'Européens, soit 40% de la population de l'UE, vivent dans des zones frontalières. En raison de leur situation périphérique et des stratégies historiques de développement propres aux Etats-nations, les régions frontalières connaissent des problématiques spécifiques qui justifient l'existence d'un financement- spécifique d'autant que ces zones sont des laboratoires de l'intégration européenne susceptibles de faire percevoir aux citoyens les bénéfices concrets des politiques communautaires.