Le sommet européen des 28 et 29 juin 2012 a été l'occasion d'avancées majeures qui ont confirmé que la rupture avec l'ère Sarkozy se fait également sur les dossiers européens. En élargissant la gouvernance de la zone euro à l'Italie et à l'Espagne pour sortir du directoire franco-allemand, il a été possible de faire des avancées décisives pour la survie de l'euro.
François HOLLANDE est parvenu à faire adopter le principe d'un pacte de croissance comme alternative au pacte budgétaire d'austérité signé par Nicolas SARKOZY. Représentant un total de 120 milliards d'euros, ce pacte introduit le principe d'une augmentation de capital de la Banque européenne d'investissement de 10 milliards d'euros pour générer quelque 60 milliards d'euros de prêts. Ce pacte prévoit également une réallocation des subventions européennes non engagées et destinées aux régions les plus pauvres d'un montant de 55 milliards d'euros. Se voit également lancé un projet pilote d'emprunts européens pour financer des infrastructures à hauteur de 5 milliards d'euros.
Le pacte défendu par François HOLLANDE représente une politique de relance que les socialistes et démocrates appellent de leurs vœux depuis le début de la crise. Elle faisait ainsi partie des recommandations contenues dans le programme des socialistes et démocrates durant la campagne des élections européennes de 2009. Au-delà de ce pacte pour la croissance, François HOLLANDE a offert des perspectives pour le renforcement de l'union bancaire et budgétaire en plaidant pour une intégration solidaire autour des Etats membres de la zone euro. Il a ainsi rappelé que si le projet d'union bancaire prévoit de placer les banques françaises sous la surveillance d'une autorité européenne, ce projet doit faire en sorte que les dépôts bancaires des citoyens soient aussi garantis au niveau européen. Quant à l'augmentation des pouvoirs de contrôle de la Commission européenne sur les budgets nationaux doit se faire en contrepartie d'une mutualisation de la dette.
Pour le Président français, chaque étape dans l'intégration européenne en particulier marquant un abandon de la souveraineté nationale doit s'accompagner de mesures en faveur de la solidarité. Cette vision sera véritablement le gage d'une relance du projet européen et surtout de sa relégitimation auprès des citoyens.
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