Le blog de Gilles Pargneaux

Découvrez les sujets de la plénière

Le Parlement européen se réunit en session plénière du 22 au 25 novembre à Strasbourg. Les débats et les votes porteront principalement sur les questions suivantes:

Impasse budgétaire. Nous débattrons avec le président de la Commission, José Manuel Barroso, et la présidence belge du Conseil, de l'impasse dans laquelle se trouve le budget 2011 de l'UE. Nous nous prononcerons sur une résolution élaborée par les dirigeants des groupes politiques.

Jean-Claude Trichet sur le travail de la BCE en 2009 et la guerre des monnaies. Alors que certains pays de la zone euro sont sous pression, le président de la Banque centrale européenne (BCE) défendra le travail de son institution en 2009 et des derniers développements dans les échanges monétaires internationaux. Une résolution sur les performances de la BCE et sa réaction à la crise économique sera votée mardi.

Médicaments : interdire la publicité déguisée. Les patients doivent avoir accès à une information de qualité et non publicitaire sur les risques et les avantages des médicaments prescrits sur ordonnance, selon un projet de législation. Les amendements proposés visent à assurer une meilleure distinction entre publicité et information. Les firmes pharmaceutiques devront fournir des informations fiables et non-commerciales et les États membres devront créer des sites Internet spécialisés objectifs et impartiaux.

Priorités stratégiques de la Commission : débat avec José Manuel Barroso. Nous débattrons du programme de travail 2011 de la Commission européenne mardi.

Le Parlement décerne le Prix LUX 2010 pour le cinéma européen. Mercredi à 11h45, le Président du Parlement européen annoncera le lauréat du Prix LUX. Les trois films en compétition sont : Akadimia Platonos de Filippos Tsitos, Die Fremde par Feo Aladag et Illégal d'Olivier Masset-Depasse.

Le Président géorgien invité d'honneur. Les relations entre l'UE et la Géorgie et la situation du pays après le conflit avec la Russie seront examinées mardi. Le Président Mikhaïl Saakachvili s'adressera aux députés lors d'une séance solennelle.

Mines de charbon. Nous préconisons une réduction plus progressive des aides d'État pour la fermeture des mines de charbon non compétitives.

Climat: Nous souhaitons des progrès majeurs lors du sommet de l'ONU à Cancun. Nous en débattrons mercredi et voterons une résolution le jeudi.

Inondations en Irlande. Nous devrions débloquer une enveloppe de 13 millions d'euros pour aider les victimes des inondations en Irlande en décembre 2009.

Le Prix LUX braque ses projecteurs sur le cinéma européen

Les trois films finalistes du Prix LUX 2010 ont commencé à être projetés au Parlement européen le 26 octobre. De « L'Académie de Platon », « Nous partons » et « Illégal », quel sera le lauréat ? Il faudra attendre le 24 novembre prochain pour le savoir mais en attendant, pourquoi ne pas lire ce sur quoi ces films portent ?

Nous avons jusqu'au 19 novembre pour départager les trois films.  Parmi ces long-métrages, deux sont nominés pour les Oscars.

Akadimia Platonos (L'Académie de Platon)

Chaque jour, Stavros lève le rideau métallique de son magasin de tabac, place les journaux sur la devanture et ensuite, les chaises sur lesquelles il passe la journée avec ses amis à observer le carrefour poussiéreux et les bâtiments gris qui enserrent les commerces.

Ils ne sont pas peu fiers lorsque le chien Patriot, qui se trouve sur le trottoir d'en face, aboie systématiquement au passage des Albanais. Stavros et ses amis n'aiment pas ces étrangers, même s'ils acceptent les travaux dont les Grecs ne veulent pas, et ils n'aiment pas non plus les Chinois, arrivés plus récemment.

À l'entrée du magasin, la mère de Stavros, de plus en plus sénile, calée dans son fauteuil, broie du noir sans la moindre reconnaissance pour l'affection que lui témoigne son fils. Un jour, elle se jette brutalement sur un ouvrier albanais, lorsque celui-ci, prenant Stavros dans ses bras, l'appelle « mon fils » en albanais. Au fait, que sait-il de ses parents? Sa mère lui a toujours dit qu'après le décès de son père, dans le nord, elle était descendue à Athènes, alors qu'il n'avait qu'un an. Les copains de Stavros commencent à nourrir quelques soupçons à l'égard de ses origines : est-il grec ou albanais? A-t-il vraiment le droit de pousser la chansonnette connotée de racisme: « Albanais, Albanais, tu ne deviendras jamais grec … » ?

Die Fremde (Nous partons)

Que seriez-vous prêt à sacrifier pour l'amour de votre famille? Vos valeurs? Votre liberté? Votre indépendance? Umay, d'origine allemande, fuit un mariage à Istanbul en emmenant avec elle son fils, Cem. Alors qu'elle espère mieux vivre dans sa famille à Berlin, son arrivée inattendue provoque un conflit intense. Une famille prisonnière de ses conventions, déchirée entre l'amour qu'elle éprouve pour Umay et les valeurs auxquelles elle reste attachée.

Après mûre réflexion, les membres de la famille décident de renvoyer Cem chez son père, en Turquie. Umay doit fuir à nouveau pour garder son fils. Elle trouvera la force de construire une nouvelle vie pour elle et son fils, mais son besoin d'être aimée par sa famille lui fera faire une série de tentatives malheureuses de réconciliation. Ce qu'Umay ne réalise pas, c'est précisément la profondeur des blessures qu'elle a subies et le danger que représente sa lutte pour l'autodétermination. 

Illégal

Tania et Ivan, son fils âgé de 14 ans, des immigrés clandestins venus de Russie, vivent depuis huit ans en Belgique. En état d'alerte permanent, Tania vit dans la peur constante d'un contrôle d'identité par la police, jusqu'au jour où a lieu son arrestation. La mère est séparée de l'enfant. Tania est placée dans un centre de rétention. Elle fait tout ce qu'elle peut pour retrouver son fils, malgré la menace constante d'une expulsion.

Déclaration à l'occasion du Séminaire européen sur l'intégration des Roms

« A l’occasion du séminaire européen d’aujourd’hui sur l’intégration des Roms, organisé à l’initiative d’Hélène Flautre, députée européenne, je voudrais saluer cette démarche qui consiste à favoriser l’échange d’expériences européennes. La ‘question sociale Rom’ met en jeu les fondamentaux même du projet européen fondé sur les principes de solidarité, de libre circulation et de protection des droits de l’homme. Dans le cas de cette minorité européenne transnationale, les capacités de coordination entre États-membres doivent être encouragées. Les politiques communautaires en la matière, concrétisées par de nombreux programmes d’inclusion financés par la Commission européenne, ont cependant montré leurs limites lorsqu’il s’agit de faire sortir les Roms de l’extrême dénuement dont ils sont victimes.

Communiqué de presse - Intervention télévisée de Nicolas Sarkozy

« Du désaveu personnel à une politique étriquée et sans vision »

Après l'intervention télévisée du Président de la République, du mardi 16 novembre, Gilles Pargneaux, Député européen et Premier Secrétaire de la Fédération socialiste du Nord, a réagi selon les termes suivants pour dénoncer l’absence de perspectives politiques de l’intervention de Nicolas Sarkozy:

 « De la politique fiscale en passant par le débat sur l'identité nationale, Nicolas Sarkozy ne fait que se désavouer, mais tente de faire passer cela pour de la noblesse politique. Il ne saurait cependant réussir à faire oublier que ses revirements procèdent d’échecs. Par une politique fiscale inconsistante, qui a en effet contribué aux déficits, des suppressions d'emplois vitaux dans la fonction publique et l'absence d'une réelle politique industrielle, Nicolas Sarkozy ne peut faire de la crise économique mondiale la seule responsable de ses échecs».

 Poursuivant sur la question du partenaire allemand, dont l’interdépendance avec l’économie française justifierait une réforme de la fiscalité, Gilles Pargneaux affirme : « Il fait en permanence référence au modèle économique allemand pour justifier dans un premier temps de la mise en place du bouclier fiscal, puis de la nouvelle réforme fiscale prévue au printemps 2011, qui vise à le supprimer. Il serait bien inspiré de passer de l'incantation aux actes, en développant une politique industrielle similaire et en faisant baisser le chômage comme c’est le cas de l'autre côté du Rhin. L’absence de cohérence en matière de politique économique, ses multiples revirements, voire son incompétence ne peuvent être relativisés, comme il l’a fait constamment en invoquant les difficultés politiques de Barack Obama aux USA, de Zapatero en Espagne ou d’Angela Merkel, en Allemagne ».