Aujourd'hui, les députés européens se sont prononcés sur un projet de résolution à l’issue de la Conférence de Copenhague, rédigé par les sociaux-démocrates et co-signé par la quasi-totalité des groupes politiques représentés au Parlement européen.
Cette résolution appelle l'Union européenne à bâtir une "Alliance de responsabilité" avec les pays souhaitant poursuivre les négociations et ce, en privilégiant la "diplomatie du climat" dans leurs échanges avec les pays en développement. Le projet initial de résolution ne mentionnait pas explicitement les instruments de financement qui permettraient de lutter efficacement contre le réchauffement climatique.
C'est pourquoi, j'ai estimé nécessaire de proposer un amendement qui encourage l'Union européenne à faciliter la création d'une taxe de 0,01% sur les transactions financières qui rapporterait 20 milliards d'euros par an et qui permettrait aux pays en développement de s'adapter aux changements climatiques.
Cet amendement, présenté aujourd'hui, au nom du groupe social-démocrate, lors du vote du projet de résolution, n’a pas réuni la majorité des suffrages : 277 députés se sont prononcés pour, tandis que 371 ont voté contre et 23 se sont abstenus. Pour moi, cela ne signifie en aucun cas une fin de non-recevoir du Parlement. Je reste convaincu de la force d’une telle proposition. Avec les eurodéputés du groupe S&D, je continuerai dans les prochains mois à défendre la taxe sur les transactions financières. L’objectif affiché est de pouvoir l’intégrer dans la nouvelle résolution du Parlement, votée à l’automne prochain, et relative cette fois à la stratégie de l’Union Européenne lors de la conférence de Mexico.
Il est à noter que Rachida Dati a décidé de retirer in extremis son amendement sur l'instauration d'une taxe carbone aux frontières de l'Europe. Largement inspiré par son mentor, Nicolas Sarkozy, cet amendement n’avait pas retenu l’attention, ni le soutien du Parti Populaire Européen (PPE). C’est pour éviter un revers que l’eurodéputée, qui n’a pu convaincre et rassembler, a retiré sa proposition du débat.
J'insiste sur le fait que l'échec de la Conférence de Copenhague doit inciter l’UE à opter pour des solutions concrètes, réalistes et pouvant avant toute chose faciliter un consensus entre les Etats.
L'objectif premier doit être la conclusion d'un accord juridiquement contraignant à la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique, prévue à Mexico en décembre 2010. D’ici là, je travaillerai à convaincre ses collègues de l’intérêt d’une taxe sur les transactions financières.