Dans son édition de décembre 2009, le magazine 60 millions de consommateurs publie une étude qui révèle que sur 66 jouets testés, 30 seraient toxiques, en raison de la présence de « substances chimiques potentiellement dangereuses ». Presque toutes les catégories de jouets sont pointées du doigt : peluches, poupées, maquillages pour enfants, gadgets en plastiques, peintures et même jouets en bois.
La directive européenne sur la sécurité des jouets et le règlement Reach sont donc insuffisant pour assurer la protection de la santé.
Face à ce constat, j'avais estimé nécessaire d'interroger la Commission européenne sur la façon dont elle envisageait de procéder à un renforcement de contrôles indépendants et à une clarification de la réglementation européenne, notamment pour que les cosmétiques pour enfants soient considérés comme des jouets, et donc mieux contrôlés?
La Commission m'a transmis les éléments de réponse suivants:
La Commission est tout aussi préoccupée par les conclusions de l’étude publiée par «60 millions de consommateurs» à laquelle l’honorable parlementaire fait référence. Toutefois, la législation actuelle sur les jouets (directive 88/378/CEE) prévoit déjà que les jouets ne peuvent être mis sur le marché que s’ils ne compromettent pas la sécurité et/ou la santé des utilisateurs ou des tiers lorsqu’ils sont utilisés conformément à leur destination ou qu’il en est fait un usage prévisible, compte tenu du comportement habituel des enfants.
En outre, tous les jouets qui sont commercialisés auprès des consommateurs doivent respecter les dispositions de la directive relative à la sécurité générale des produits (DSGP) qui exigent que tous les produits de consommation mis sur le marché de l’Union européenne soient sûrs. Les opérateurs économiques sont dans l’obligation de ne pas mettre sur le marché des jouets susceptibles de présenter un risque pour la santé et la sécurité des enfants. Les autorités nationales chargées de la surveillance du marché sont tenues de prendre des mesures préventives ou restrictives pour faire appliquer cette obligation.
La Commission est consciente que le respect plein et entier de l’exigence de sécurité – tel que garanti par les directives – dépend de la mise en œuvre effective des exigences essentielles et des normes techniques, ainsi que de la surveillance du marché et de l’amélioration des contrôles sur la chaîne de production et aux frontières extérieures de l’UE. La Commission souhaite préciser que seule une telle approche globale améliorera de façon substantielle la situation en ce qui concerne la sécurité des jouets au sein de l’UE. Lorsque des jouets mis sur le marché risquent de compromettre la sécurité des enfants, les États membres doivent prendre toutes mesures utiles pour les retirer du marché ou interdire ou restreindre leur mise sur le marché. Les États membres informent immédiatement la Commission de ces mesures, grâce au système d’alerte rapide RAPEX et conformément aux procédures dites de la clause de sauvegarde. Si les mesures sont jugées justifiées, tous les États membres en sont informés et sont dans l’obligation d’adopter des mesures appropriées à l’encontre des jouets en question. Pour obtenir un tableau détaillé des récentes notifications RAPEX, il est possible de consulter le site web suivant: http://ec.europa.eu/consumers/dyna/rapex/create_rapex.cfm?rx_id=269.
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