L’année 2013 est l’année européenne des citoyens et sera ainsi axée sur les droits conférés à tous les citoyens de l’Union Européenne. Cette année européenne veut encourager le dialogue à tous les niveaux, entre les pouvoirs publics, la société civile et les entreprises, afin que les citoyens déterminent les priorités de l’Union européenne à l’horizon 2020 en matière de droits, de politiques et de gouvernance.
C’est pourquoi j’ai souhaité participer aux cafés citoyens, le vendredi 22 mars dernier, et soutenir l'initiative de l’association action citoyenne à Denain, en étant le premier invité et à fortiori le premier intervenant sur une thématique européenne. Un an avant les élections européennes de 2014, l’Année européenne de la citoyenneté a pour vocation à compléter les efforts déployés par les Etats membres pour sensibiliser sur la question du droit de vote au niveau européen et encourager le vote.
Nous devons en effet contrer le taux d’abstention aux élections européennes qui a atteint en 2009, dans le cas de la France 59%. A un moment ou plus que jamais nous prenons des décisions économiques au niveau européen qui ont un impact sur notre quotidien il est important que le Parlement européen, soit renforcée pour s’assurer de la légitimité démocratique des décisions prises.
Au delà de la possibilité d’élire directement des représentants aux Parlement européen, trop de personnes ignorent que la citoyenneté européenne permet à tout ressortissant communautaire de voter et de présenter aux élections locales. Parmi les droits « cosmopolites » permis par l’Union Européenne il y en a d’autres : celui de se déplacer et de séjourner librement dans l’UE, le droit à la non discrimination sur le fondement de la nationalité, le droit de déposer plainte auprès du Médiateur européen, le droit à la protection consulaire des citoyens européens qui n’ont pas de représentation diplomatiques dans certains pays etc.
Malgré tous ces droits conférés par la citoyenneté européenne, les sondages montrent que seul un citoyen sur trois pense que sa voix compte dans l’UE. Nous sommes à une phase du projet européen ou il est temps que la citoyenneté européenne soit adossée à des droits sociaux. Interrogés sur ce qui renforcerait leur sentiment de citoyenneté européenne, les Européens évoquent des mesures très concrètes liées à la vie quotidienne : un système de protection sociale européen harmonisé, la possibilité de s’installer et de toucher sa retraite dans n’importe quel Etat membre et la généralisation de la reconnaissance des diplômes.
Ceci démontre que la relance du projet européen passe par une nouvelle conception européenne de la citoyenneté, orientée sur la reconnaissance des droits sociaux. Et c’est la raison pour l’laquelle j’ai refusé comme une majorité d’eurodéputés, le 13 mars 2013, laquelle j’ai refusé comme la majorité des eurodéputés l’accord politique du Conseil du 7 et 8 février 2013 qui adopte un budget d’austérité. L’enjeu c’est aussi de présenter aux citoyens d’autres horizons que celui de la crise et de l’austérité permanente.