Un mois nous sépare désormais de l'échéance des élections européennes.
Député européen depuis 5 ans, je ne peux que constater l'originalité de la situation politique européenne que se dresse devant nous : pour la première fois, nous pouvons vraiment proposer un choix politique aux européennes et aux européens. Rarement, le vote à ces élections sera aussi déterminant.
Pour quelles raisons la politique serait-elle plus présente que la technocratie dans cette élection européenne? Pourquoi le vote des électeurs aura-t-il une portée différente le 25 mai prochain? Parce que pour la première fois, les traités européens donnent aux électeurs le soin de choisir la personnalité qui sera placée à la tête de la Commission européenne. C'est un détail de taille!
Si depuis plus de 35 ans, les électeurs peuvent se prononcer aux élections européennes au suffrage uiniversel, force est de constater qu'il manquait quelque chose, qu'un sentiment de dépossession de la chose politique demeurait car les citoyens ne peuvent pas directement choisir qui incarne l'orientation politique voulu. Pas étonnant dès lors que les enjeux des scrutins européens soient constamment nationaux, des sanctions pour ou contre le gouvernement en place.
En pouvant choisir la figure à la tête de la Commission européenne, on choisit donc une politique. Un paradoxe peut maintenant prendre fin : l'Europe ne devrait plus être en dehors du débat des élections européennes.
L'Europe ne peut plus rester un être dépolitisé où les technocrates semblent avoir autant de pouvoir que les élus. Nous avons ici une occasion de promouvoir la construction européenne sur la base d'alternatives politiques claires ; Loin du simple pour ou contre l'Europe, c'est le débat autour de la question "quelle Europe voulons-nous?" qui doit devenir central.
Les socialistes proposent une alternative claire à l'Europe d'aujourd'hui, alternative que l'Allemand Martin Schulz portera au niveau de l'exécutif européen s'il est élu Président de la Commission européenne. Réorientation vers une Europe de la Croissance, taxe sur la finance, emprunts européens, etc. voilà les projets que nous porterons au niveau exécutif et au niveau parlementaire pour une Europe progressiste.
Saisissons-nous de cette opportunité de faire de la politique en Europe. Une autre Europe est possible. Choisissons la!