Hier, en commission environnement, santé publique et sécurité alimentaire, j'ai présenté mon rapport sur la 21ème Conférence des Nations Unies sur le climat qui se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015.
Le 6 mars 2015, les Ministres européens de l'Environnement de l'Union européenne se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre dans l'UE d'au moins 40 % d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990.
Selon moi, ces objectifs vont dans la bonne direction mais devraient être plus ambitieux.
Pour renforcer la position de l'Union européenne dans les négociations internationales, je propose dans mon rapport de défendre la fixation d'objectifs ambitieux et réalistes visant à diminuer les émissions de gaz à effet de serre de 50 % d'ici à 2030 par rapport à 1990 , porter la part des énergies renouvelables à 45 % du mix énergétique et réaliser 40 % d'économies d'énergie.
La Conférence de Paris ne doit pas être une réunion pour essayer, mais une réunion pour décider!
Dans mon rapport, je souligne que le Protocole de Paris doit être universel, juridiquement contraignant, dynamique, différencié et surtout significatif.
Cet accord doit être capable d'assurer un traitement équilibré de l’atténuation et de l’adaptation pour faciliter la résilience des pays les plus vulnérables aux impacts du changement climatique, favoriser les trajectoires de développement durable des pays et aider chaque pays à la mise en œuvre des plans d’action nationaux en matière d’adaptation.
Pour restaurer la confiance des pays en développement, l'Union européenne et les pays industrialisées doivent notamment être clairs et précis sur les moyens qu'ils entendent déployer pour rassembler d'ici 2020 les 100 milliards de dollars par an du Fonds Vert, destiné à aider les pays en développement à payer les réductions d’émissions de gaz à effet de serre (tel qu'annoncé lors de la Conférence de Copenhague en 2009).
Pour répondre aux engagements pris dans le cadre de la COP 21, je souligne dans mon rapport qu'il faut inventer, étudier et mettre en place des mécanismes de financement innovants tels que:
• la détermination d'un prix correct du carbone dans l’ensemble des grandes économies de la planète afin de développer les solutions favorables au climat;
• une taxe sur les transactions financières et l’affectation d’une partie de son produit aux investissements verts.
• l’utilisation du plan Juncker en Europe via le Fonds européen d'investissement stratégique;
• des garanties publiques spécifiques en faveur des investissements verts;
• des labels et des avantages fiscaux aux fonds d’investissement verts et aux émissions d’obligations vertes;
• l’incitation de tous les acteurs financiers à réorienter leurs investissements à l’échelle nécessaire pour financer une véritable transition vers des économies résilientes et sobres en carbone;
• une feuille de route ambitieuse des engagements des banques publiques et multilatérales en faveur du financement de la transition écologique.
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