Le blog de Gilles Pargneaux

Coopération décentralisée: une conf-débat pour avancer

J’accueillais ce matin une délégation de plus de quarante élus régionaux en provenance d’Afrique, du Maghreb et de France, ainsi que des représentants du PNUD,de  la Commission européenne et de la DAECT du Ministère des affaires étrangères et du développement international pour une rencontre débat au Parlement européen sur « les nouvelles formes de coopération décentralisée : quelles ambitions avec quels moyens ? »

Ebola: l'Europe veille...

  Une aide-soignante espagnole ayant travaillé dans un hôpital où deux missionnaires sont morts d'Ébola est porteuse du virus confirme le ministère de la santé de l'Espagne. C'est la première fois qu'une personne contracte la maladie hors d'Afrique. 

En réaction à cette annonce, la Commission européenne a demandé à l'Espagne des "éclaircissements" pour détecter la faille dans son système de santé qui a permis la contamination par le virus Ébola de cette personne. Les États membres de l'UE sont en effet censés avoir mis en place des procédures nationales précises et coordonnées au niveau bruxellois pour prévenir l'entrée du virus sur le territoire européen.

La Commission européenne espère que l'Espagne pourra soumettre dès mercredi de premières réponses à l'examen du Comité de sécurité sanitaire, institution renforcée par mon rapport sur les menaces transfrontières graves de santé publique. Ces derniers mois, cette instance européenne de coordination et d'échange d'informations se réunit toutes les semaines sur Ébola; sa réunion de mercredi sera consacrée au cas espagnol.

Audition décevante d'Alenka Bratusek

Les auditions se poursuivent cette semaine en commission environnement, santé publique et sécurité alimentaire. Hier, c'était au tour d'Alenka Bratusek, Vice-Présidente de la Commission européenne en charge de l'Union de l'énergie d'être interrogée par les députés.

En tant que Vice-Président de la commission ENVI, ma question portait sur les contours de cette politique énergétique commune.

Malgré les avancées enregistrées ces dernières années, la politique de l'Union européenne en matière énergétique n'a pas réussi à atteindre ses principaux objectifs, qui sont d'assurer un accès à une énergie d'un prix raisonnable, de préserver la compétitivité de l'industrie européenne, de garantir la sécurité de l'approvisionnement énergétique de tous les Européens et de promouvoir un modèle de production, de distribution et de consommation d'énergie qui nous achemine vers une société à faibles émissions de carbone.

Si ces objectifs recueillent une adhésion générale c'est sur la manière de les réaliser que les avis diffèrent.

C'est pourquoi, j'ai adressé les questions suivantes à Alenka Bratusek:

Pouvez-vous définir les contours et les objectifs de l’Union de l’énergie que vous devrez mettre en place?
Cette Union de l’énergie se rapproche-t-elle de celle proposée par le Président du Conseil européen, Donald Tusk? S’agit-il de mettre en place une centrale d’achat commune de gaz s’inspirant de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), telle que proposée par Jacques Delors? Cette Union facilitera-t-elle le développement d’une économie et d'une société durables ?

Malheureusement, je n'ai pas obtenu de réponse précise et concrète de la part de la Vice-Présidente. Juste des généralités.

S’en sont suivies trois heures d’interrogations auxquelles Mme Bratusek a donné invariablement les mêmes réponses, provoquant ainsi l’énervement des eurodéputés de tous les groupes politiques.

En préparant mieux son audition, la candidate aurait pu éviter des réponses très vagues et très répétitives.

Retrouvez ma question à Alenka Bratusek:

 

 

Mon intervention lors de l'audition de Federica Mogherini à la Commission des Affaires Étrangères

Ce lundi, lors de la réunion de la Commission des Affaires Étrangères, j'ai interrogé Madame Federica Mogherini, Haute représentante désignée de l'Union Européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, sur l'absence de coopération régionale maghrébine. En effet, le Maghreb est le bloc régional le moins intégré au monde, ajoutant que chaque année, cette région du monde perd deux points de PIB, lorsque dans le même temps, nous constatons la réussite de la coopération européenne.

De plus, le conflit au Sahara occidental est le point d'achoppement de ce non Maghreb, de cette absence de coopération régionale, une coopération qui profiterait tant aux populations du Sud de la Méditerranée qu'à l'Union Européenne grâce à de nouvelles perspectives de partenariat.

J'ai donc interrogé Madame Mogherini sur la manière dont l'Union Européenne pourrait accompagner la résolution du conflit au Sahara Occidental, et qui pourrait permettre la réconcialiation durable entre le Maroc et l'Algerie, sur le rôle que pourrait jouer l'Europe pour la construction de l'Union du Maghreb Arabe, qui serait l'horizon de la paix durable en Afrique du Nord, et enfin que les actions qui pourraient signifier le rôle majeur de l'Europe au Maghreb.

Retrouvez ci-dessous l'ensemble de mon intervention ainsi que la réponse de la Haute representante désignée de l'Union Européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, soulignant qu'il s'agira du dossier numéro 1 dans les prochains mois et les prochaines années.