Le gouvernement a entendu les Parlementaires qui, comme moi, avaient exprimé leurs réserves sur un Pacte de responsabilité déséquilibré et injuste socialement. Je me réjouis que le gouvernement ait fait une partie du chemin, en préservant le pouvoir d'achat des retraités et le plan de lutte contre la pauvreté.
J'aurais souhaité que nous puissions aller plus loin: j'avais appelé ainsi dans une tribune à supprimer le CICE (Crédit d'Impôts pour la Compétitivité et l'Emploi) qui ne fonctionne pas. Compliqué et peu lisible, ce crédit est en effet loin d'avoir améliorer les performances des entreprises françaises à l'export. Le budget du CICE pourrait être réaffecté efficacement : les 20 milliards d'euros du CICE pourrait être utilisés pour diminuer l'impôt sur les sociétés de 33 à 20% facilitant la lisibilité pour les entreprises et les investisseurs. Les 10 milliards du pacte de responsabilité servirait à soutenir la consommation et donc aider les ménages les plus en difficulté.
Comme parlementaire européen socialiste, j'avais voté un budget européen insuffisant mais qui permettait des avancées en matière de lutte contre le chômage des jeunes ou d'aide alimentaire aux plus démunis. De la même manière, je pense aujourd'hui que le pacte de responsabilité dans sa nouvelle mouture présente de réelles avancées et qu'il faut le voter. Tout en ayant en tête qu'un changement de majorité à Bruxelles en mai pourrait donner au gouvernement français un nouveau souffle pour construire une autre politique de croissance. C'est un des enjeux du vote du 25 mai.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.