Le scandale de la viande chevaline qui s'est mystérieusement et surtout frauduleusement transformée en viande de boeuf ne cesse de prendre de l'ampleur en Europe. Après l'Irlande, la Grande Bretagne, la France, la Belgique et la Suède, c'est maintenant l'Allemagne et la Suisse qui sont maintenant concernées.
Petit retour sur ce scandale : Au mois de janvier, l'inspection des aliments irlandais a annoncé avoir trouvé de la viande chevaline dans de la viande étiquetée 100% bœuf dans les supermarchés Tesco, Iceland et Lidl. le scandale a pris une ampleur européenne après l'annonce jeudi dernier de la découverte en Grande Bretagne de cheval dans des lasagnes findus. Le scandale s'est ensuite rapidement propagé en Europe. C'est un vrai casse-tête que de s'intéresser au parcours de cette viande de cheval : produite en Roumanie, acheminée en France au travers de deux trader, l'un chypriote, l'autre néerlandais, pour finalement être transformé en plats surgelés au Luxembourg et être envoyé dans de nombreux pays européens.
Bref, on est bien face à un système complexe, qui s'est joué de la législation européenne et où chacun se renvoie la responsabilité de la fraude.
Face à une telle situation, les autorités publiques nationales et européennes ont rapidement réagi. Mise sous surveillance de la fillière en France, réunion des ministres à Bruxelles, discussion en commission environnement et sécurité alimentaire au Parlement européen... Nous allons étudier les mesures qui devront être prises pour sécuriser encore plus l'origine des produits que nous achetons et surtout renforcer les contrôles afin d'éviter les fraudes au niveau de chaque maillon de la chaine de production d'une denrée alimentaire.
La Commission européenne doit prendre acte de la faiblesse de la traçabilité de ces produits en Europe. Pour l'instant, seule la viande fraîche doit faire connaître son pays d'origine. Dès qu'il y a transformation du produit, ceci n'est plus obligatoire. Il désormais nécessaire que les produits transformés portent également l'inscription de leur pays d'origine. D'une pour garantir la transparence du système d'approvisionnement des denrées et deuxièmement pour inciter les opérateurs économiques à renforcer les contrôles qu'ils effectuent à chaque réception de produits alimentaires.
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