Martin Schulz: le Président du Parlement européen qu'il nous faut

Nous avons désigné Martin Schulz, Président du groupe socialiste au Parlement Européen, comme notre candidat pour la présidence du PE. Ce choix nous paraît crucial. A un moment où les débats sur la gouvernance économique européenne tournent au dialogue à deux entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, la pugnacité et ténacité de Martin Schulz devraient permettre que le Parlement européen soit enfin entendu sur des enjeux économiques cruciaux pour les citoyens européens.

Le Parlement européen doit en effet constituer l'instance où sont débattues les orientations en matière économique à un moment où la présidence de la Commission européenne semble avoir perdu de vue l'intérêt général européen . Pour échapper au Congrès de Vienne permanent qui semble caractériser les discussions au sein du Conseil, une présidence du Parlement européen forte, incarnée par Martin Schulz, sera surement le premier acte de la relégitimation démocratique du projet européen.

Comme l'a souligné Martin Schulz dans ses propos pour appuyer sa candidature, nous assistons à une dynamique de centralisation que ce soit sous la forme du splendide isolement et indépendance de la Banque Centrale Européenne (BCE) ou des propositions du duo exclusif franco-allemand. Nous devons absolument enrayer cette tendance à un moment où les citoyens européens veulent avoir leur mot à dire.

Je ne doute pas que Martin Schulz, par ses capacités linguistiques, pourra faire la tournée des capitales européennes et offrir une visibilité au Parlement européen, ce qui n'a pas été hélàs le cas sous la présidence actuelle de Jerzy Buzek.

Malgré son engagement auprès du mouvement Solidarnosc, le Président actuel du Parlement européen n'a pas su hisser le Parlement européen au niveau des débats actuels sur la crise de la dette en Europe. Notre candidat, Martin Schulz, j'en suis sûr, au regard de ces qualités de leadership démontrées au sein du groupe socialiste du PE et de sa vision d'un projet Europe à vocation sociale, saura changer ce rapport de force dans l'intérêt du projet européen.