A l’occasion des Midis du Parlement Européen (PE) organisés par le bureau du PE en France, j’ai eu l’occasion de débattre avec des responsables associatives sur l’action de l’UE en matière d’égalité hommes-femmes. Au-delà des 100 ans de la journée de la femme célébrée le 8 mars, cette rencontre a été également l’occasion de souligner l’action décisive des institutions européennes pour promouvoir le principe de l’égalité hommes-femmes.
Présent dès le Traité de Rome, et renforcée à chaque révision des Traités, les instruments légaux fournis par l’UE ont constitué une ressource juridique stratégique dans la conquête de l'égalité. L’acquis communautaire en matière d’égalité des genres est constitué d’une quinzaine de directives. Le parlement européen est une institution également marquée par la place accordée aux femmes, avec 35% de députés femmes, ce qui est largement plus qu’à l’Assemblée Nationale ou au Sénat.
Mais d’autres combats politiques restent à mener pour parvenir à un deuxième âge de l’émancipation, après le premier âge qui a vu les femmes accéder massivement au marché du travail après la seconde guerre mondiale. Ce nouvel âge de la libération implique d’interroger la répartition des tâches domestiques entre hommes et femmes, de mettre en place au sein des entreprises par la voie notamment des syndicats des mesures pour favoriser l’égalité salariale, de permettre une meilleure conciliation entre la vie professionnelle et la maternité ou encore de permettre un meilleur accès à l’emploi de nombreuses femmes.
Comme souligné par les intervenantes et le public, l’outil législatif n’est pas suffisant. Il faudra peut-être envisager des méthodes plus contraignantes, comme des quotas dans les conseils d’administration des entreprises du CAC 40, pour transformer une législation européenne progressiste sur le papier en réalité pour de nombreuses femmes. Ainsi, en matière d’égalité hommes-femmes, rien n’est acquis. Beaucoup reste encore à faire, que ce soit en matière d’égalité salariale, de violences faites aux femmes ou encore de représentations sexistes qui constituent un frein à l’égalité réelle.
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