Journée de débats sur l’avenir de la politique européenne de cohésion après 2013
«J’espère que la politique de cohésion ne sera pas sacrifiée sur l'autel de la restriction du budget européen et de l'abandon de l'ambition européenne »
Une journée de conférence consacrée à l’avenir de la politique de cohésion a été organisée au Parlement européen ce mardi 1er février 2011 dans le cadre du 5e forum de la cohésion. Ce dernier clôture la phase de consultation entamée par la Commission européenne dans la perspective de la nouvelle programmation 2014-2020 de la politique de cohésion. Le résultat de ces négociations aura des conséquences décisives sur le développement régional en Europe. Dans cette perspective, Gilles PARGNEAUX, Député européen de la circonscription Nord-Ouest, a marqué l’importance d’un débat sur l’avenir de la politique de cohésion. Il a ainsi rappelé combien cette question était cruciale pour l’ensemble des régions et des départements de sa circonscription :
« Au-delà de sa dimension technique, ce dossier reste éminemment politique. L’Europe est en panne, la politique de cohésion est en danger! Je suis élu d’une grande région Nord-Ouest qui comprend le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie, la Basse et la Haute-Normandie. Dans chacune de ces régions qui ont pu connaître une forte désindustrialisation par le passé, les fonds structurels de l’UE ont joué un rôle moteur pour favoriser les projets de reconversion. C’est la raison pour laquelle je soutiens particulièrement la proposition des régions Basse-Normandie, Nord-Pas-de-Calais et Picardie, visant à créer une nouvelle catégorie intermédiaire pour les régions dont le PIB se situe entre 75% et 90% de la moyenne communautaire ».
L’eurodéputé insiste sur « le fait que ce dossier ne constitue pas un problème franco-français mais concerne au contraire un nombre important de régions européennes. En effet, 44 régions en Europe pourraient être considérées comme des régions intermédiaires. Cette réalité ne se limite donc pas aux 7 régions françaises éligibles que sont la Corse, le Languedoc-Roussillon, la Picardie, le Limousin, le Nord-Pas-de-Calais, la Basse-Normandie et la Lorraine. Avec les élargissements de 2004 et de 2007, la population européenne a augmenté de 20% mais la richesse, elle, n’a cru que de 5%. Les disparités régionales ont ainsi été multipliées par deux. La politique de cohésion est donc essentielle pour tous les pays d’Europe. Cependant, la baisse du PIB moyen a eu un effet statistique qui a contribué à la diminution des fonds disponibles, notamment pour les régions françaises. Certaines régions ne sont plus éligibles pour certains fonds dans la mesure où elles sont sorties de la catégorie des régions les plus fragiles par le seul effet mathématique de l’élargissement et de la baisse du PIB moyen.
L'introduction d'une nouvelle catégorie permettrait de consacrer une partie des fonds structurels à des régions qui connaissent encore un processus de rattrapage. Dans certaines de ces régions, comme le Nord-Pas-de-Calais, mais aussi la Picardie, les indicateurs sont encore au rouge par rapport aux standards nationaux et européens, que ce soient dans la recherche et l’innovation, les faiblesses structurelles liées au chômage, à la précarité et au problème de santé ».
Gilles PARGNEAUX conclut : « La stratégie UE 2020, qui servira de cadre à la prochaine programmation, ne doit pas être un piège pour la politique de cohésion et pour les financements européens. Il est important que le gouvernement français au sein du Conseil européen fasse sienne la proposition de créer des régions intermédiaires. Il en va de l’équité pour des régions qui ont tant souffert. Cependant, force est de constater que la France reste l’arme au pied face à cette proposition. Les eurodéputés français issus de l’UMP et regroupés au sein du Parti Populaire Européen (PPE), devraient pouvoir se rallier à cette solution. Mais pour maintenir l'ambition européenne de solidarité, telle qu'elle est portée par la politique de cohésion, un budget européen fort est nécessaire. La position de la France sur la limitation du budget européen, telle qu'exprimée par la voix du Président Nicolas Sarkozy dans une lettre écrite avec quatre autres chefs d'Etat en décembre dernier, met en péril la politique de cohésion. J'espère, cependant, que celle-ci ne sera pas sacrifiée sur l'autel de la restriction du budget européen et de l'abandon de l'ambition européenne".
Bonjour,
un dossier de la Gazette des communes du 8 janvier 2011 indique en effet que plusieurs régions françaises devraient sortir des critères d'éligibilité des fonds structurels européens au titre de la cohésion sociale (75 % du PIB communautaire moyen). Il y aurait bien une alternative pour continuer à bénéficier de la manne financière... Prendre Sarkosy au mot, lorsqu'il a lancé la commission Stiglitz sur d'autres indicateurs complémentaires au PIB.
J'ai assisté à la réunion sur conférence ou jury citoyen du Conseil Régional Nord pas de Calais en 2009 (voir sur leur site le petit film 3 minutes sur la conférence citoyenne ou jury citoyen sur ce sujet rubrique développement durable). Si j'ai bien compris ils ont décliné régionalement plusieurs indik complémentaires au PIBU. Un groupe de 15 citoyens (tirage au sort) a donné donné son avis après avoir assisté à 3 jours de formation, il y a avait un chercheur de Lille 2 Rémi Lefbvre qui a observé la démarche. Je crois que l'actualité sur les Pb fonds structurels européns et le contexte de préparation des élections cantonales rend le travail de ces citoyens encore plus intéressant.
Qu'en pensez-vous?
Rédigé par : DELANNOY | samedi 05 février 2011 à 18:44
L'avenir de la politique de cohésion pour nos régions - Le blog de Gilles Pargneaux bkocjlpkzsvsandwich panel machine
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Rédigé par : giuseppe zanotti | dimanche 24 novembre 2013 à 01:22