« Un petit arrangement entre amis qui marginalise la région Nord-Pas-de-Calais »
A l'occasion du remaniement ministériel, Gilles Pargneaux, député européen pour la région Nord-Ouest et premier secrétaire de la fédération du Nord du Parti Socialiste, a tenu à dénoncer l'absence de changement au sein du prétendu « nouveau gouvernement » et la marginalisation de la région Nord-Pas-de-Calais:
« Après la politique d'ouverture que nous a servi Nicolas Sarkozy fraîchement élu en 2007, il nous offre à deux ans des prochaines présidentielles une politique de fermeture qui témoigne du nouveau degré d'autisme qu'il a atteint.il n'a pas à l'évidence saisi l'étendue du malaise social qui s'est exprimé contre la réforme injuste des retraites et l'exaspération face à la France des privilèges et du bouclier fiscal».
Gilles Pargneaux a ensuite attiré l'attention sur les déséquilibres qui caractérisent le nouveau gouvernement. « Avec le départ des représentants de la famille centriste comme Jean-Louis Borloo ou Hervé Morin, l'absence de représentants pour la région Nord-Pas-de-Calais, ou encore la disparition des représentants de la diversité, ce gouvernement ne reflète ni les réalités territoriales, politiques ou sociales de la France. Ce n'est qu'un RPR-bis qui ne nous guérira pas de la 'fracture sociale' ».
Déplorant le déséquilibre territorial, Gilles Pargneaux rappelle que c'est la première fois depuis de nombreuses années que le Nord-Pas-de-Calais n'est pas représenté. « Ceci constitue un vrai camouflet pour notre région et témoigne d'un mépris sans précédents ». Il souligne ainsi que l'un des représentants de la région Nord-Pas-de-Calais, en l'occurence, Marc-Phillipe Daubresse, ministre de la jeunesse et des solidarités actives depuis mars 2010, ne fait plus partie du gouvernement. « Daubresse n'a manifestemment pas été très crédible et durable dans ce poste où de nombreuses choses auraient été pu être accomplies », remarque Gilles Pargneaux. « Face à l'étendue du chômage des jeunes, à un creusement sans précédent des inégalités, les responsabilités de ce ministère, qui avait été nouvellement créé, sont cruciales, et exigeraient quelqu'un de compétent, responsable et volontaire à la tête de ce porte-feuille ».
Pour conclure, le député européen, membre du groupe Socialistes & Démocrates, remet en cause « l'équipe de campagne qui s'est constituée pour les présidentielles de 2012, autour de Nicolas Sarkozy ». Selon lui, « il est indécent que le président, au regard de son bilan catastrophique, puisse même penser à sa réelection. Le Parti Socialiste travaillera à faire exister une réelle alternative en 2012, et à répondre aux désirs de changements non exaucés par ce nouvel exemple d' isolationisme gouvernemental» .
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