Le 8 mars 2010 marque le 100ème anniversaire de la Journée internationale des droits de la Femme. C'est l'occasion de rappeler que des inégalités demeurent à tous les niveaux.
Des manifestations ont été organisées un peu partout en Europe.
L'égalité salariale, la fin des discriminations, la reconnaissance du statut de mère au foyer ou encore la lutte contre les violences domestiques mobiliseront des milliers de femmes et sympathisants.
Initiée lors de la Deuxième Conférence internationale des femmes socialistes à Copenhague en 1910, la Journée de la Femme a été officialisée en 1977 par l'Organisation des Nations Unies.
Le 8 mars 1982, Le gouvernement socialiste français (avec Pierre Mauroy et Yvette Roudy) instaure le caractère officiel de la célébration de la journée de la femme et en fait une célébration pour les Droits de la femme.
Aujourd'hui, de nombreux défis doivent être relevés en matière d'égalité entre les sexes et d'autonomisation des femmes :
- Peu de progrès sont observés sur le front de la réduction des taux de mortalité maternelle. Chaque année, 536 000 femmes et jeunes filles meurent des suites de complications en cours de grossesse, à la naissance ou après un accouchement.
- La violence à l'encontre des femmes et des petites filles est une véritable pandémie mondiale, 70% des femmes restant, confrontées à la violence pendant leur vie.
- L'accès aux marchés du travail et à une profession décente reste limité pour les femmes. On estime qu'en 2008, la population active comptait 52,6 % de femmes pour 77,5 d'hommes.
- Afin que les femmes puissent participer pleinement et dans des conditions d'égalité à des instances de décisions importantes, de sérieux défis restent à surmonter. Citons entre autres : les stéréotypes négatifs quant au potentiel des femmes et à leur rôle de leadership, le manque d'engagement des partis politiques et des dirigeants masculins, le financement insuffisant et la formation inadéquate des candidates ainsi que des représentantes officielles, les processus de sélection discriminatoires dans tous les secteurs et à tous les niveaux.
Plusieurs facteurs limitant les progrès dans tous les domaines clefs ont été identifiés :
- La prévalence de stéréotypes négatifs basés sur le sexe, reposant sur des croyances et des attitudes sociales, affecte les femmes et les hommes et limite leurs opportunités et leurs choix.
- Le manque d'engagement des hommes et des garçons freine les progrès en matière d'égalité entre les sexes dans tous les domaines. Il ne sera possible d'attirer l'attention sur les discriminations entre les sexes et de mobiliser un soutien pour un changement social qu'en amenant les hommes et les garçons à s'engager dans des mesures visant entre autres à éliminer la violence à l'encontre de la femme et à surmonter les stéréotypes.
- La sous-représentation des femmes dans les instances de décisions limite, dans tous les secteurs, l'intégration des perspectives égalitaires dans les politiques et les programmes publics.
- La violence à l'encontre des femmes entrave les progrès dans de nombreux secteurs, dont la santé, l'éducation et l'emploi.
- Les femmes continuent à effectuer la plupart des travaux domestiques et de la prestation des soins. Cette répartition inégale des responsabilités nuit à leurs opportunités éducationnelles et professionnelles tout en limitant leur engagement dans la vie publique.
Les gouvernements doivent traiter en priorité les défis que les femmes sont tenues de relever. L'adoption de lois et de principes ne suffit pas; une mise en œuvre efficace de ces derniers doit être garantie.
Le recours aux mesures suivantes entraînera le succès de la mise en œuvre des lois et principes: formation des représentants officiels, sensibilisation accrue des femmes à leurs droits fondamentaux et allocation des ressources adéquates.
J'entends poursuivre ce combat pour garantir le respect des droits des femmes. Pour cette raison, je tiens, encore une fois, à saluer l'adoption, en février dernier, d'une résolution du Parlement européen sur l’égalité entre les femmes et les hommes pour l’année 2009 rédigée par le socialiste belge Marc Tarabella.
Au cours de ce semestre, j’ai prévu d’organiser avec Marc Tarabella un séminaire sur la thématique de l’égalité des genres à la Fédération socialiste du Nord.
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