Total a annoncé aujourd’hui de manière officielle la fermeture du site de Dunkerque.En contrepartie, l’entreprise a fait connaître son projet de port méthanier, en partenariat avec EDF, ainsi que le nombre d’emplois qui y sera créé : à peine une cinquantaine !
Les annonces de reclassement des salariés dans un dépôt logistique, des centres de formation et d’assistance technique au raffinage ou par des départs anticipés, ne correspondent pas aux attentes des salariés de l’usine de Dunkerque.
Il n’y a donc pas de projet de substitution de la raffinerie actuelle, pas plus qu’il n’y a d’ailleurs d’intérêt marqué pour les entreprises du littoral dunkerquois alors que le site a besoin aujourd’hui d’un vrai projet industriel.
Cette solution est inacceptable et j'estime que le ministre délégué à l’industrie, Christian Estrosi, doit aujourd’hui prendre ses responsabilités et les décisions qui s’imposent, c’est-à-dire, comme il l’avait évoqué, procéder à la réouverture de la raffinerie si aucun projet réel de substitution n’était trouvé.
Avec le Parti socialiste des propositions avaient été faites pour traiter de tels cas, c’est-à-dire des entreprises qui, en pleine crise, annoncent des licenciements et des plans sociaux alors qu'elles continuent de verser des dividendes à leurs actionnaires ou rachètent leurs propres actions. Ces propositions s’appliquent parfaitement à la situation du site de Total et devraient être mises en œuvre en urgence par le gouvernement.
Elles concernent :
- le remboursement des aides publiques reçues cinq ans avant toute ouverture de procédure de licenciements ;
- l’obligation de proposer un plan de sauvegarde de l’emploi qui assure le reclassement et la reconversion dans un emploi de catégorie équivalente de l’intégralité des salariés concernés, et qui finance la réindustrialisation des sites affectés ;
- le cas échéant, en cas de mauvaise fois de la direction, la mise sous tutelle par le tribunal de grande instance.
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