Après l'échec de Copenhague, pas d'accord contraignant. Que de belles intentions.
Pour le 31 janvier, les éventuels signataires devaient transmettre leurs intentions pratiques: depuis rien...
C'est la grande confusion, après la grande déception.
C'est pourquoi, les socialistes et démocrates puis le Parlement européen doivent être à nouveau à l'avant garde de cette politique indispensable en faveur de la lutte contre le changement climatique.
Dans cette perspective, la résolution des socialistes européens doit aller plus loin dans la façon dont doit être organisé le financement promis par les pays développés aux pays les plus pauvres de la planète.
Là aussi, nous devons aller plus loin que de bonnes intentions. C'est d'autant plus vrai que le 19 décembre 2009, des promesses ont été faites concernant un financement nouveau et additionnel qui s'élève à 30 milliards d'euros d'ici à 2012 et à 100 milliards d'euros d'ici à 2020 . Six mois plus tard, cette solidarité reste à définir. L'Union européenne s'est engagée à 7,2 milliards d'euros, le Japon 8 milliards, les Etats-Unis: 2,6 milliards, la France: 1,26 milliards, le Royaume-Uni: 1,36 milliards.
D'ores et déjà, on peut dire que ces aides ne seront pas nouvelles et très peu additionnelles.
En France, par exemple, seuls 150 millions d'euros (12%) viendront s'ajouter à des lignes de crédit déjà programmées! Paradoxal!
Mais la France n'est pas seule à procéder de la sorte! C'est vrai visiblement pour le Royaume-Uni, les Etats-Unis et d'autres!
Ainsi, si des promesses à court terme ont été faites, il faut les honorer.
C'est pourquoi, notre résolution doit aller plus loin dans la façon dont nous souhaitons organiser le financement vers les pays les plus pauvres. Pour cette raison, j'ai proposé que nous adoptions un amendement qui encourage l'Union européenne à faciliter la création d'une taxe de 0,01% sur les transactions financières qui rapporterait 20 milliards d'euros par an et qui permettrait aux pays en développement de s'adapter aux changements climatiques.
Cet amendement a obtenu, aujourd'hui, le soutien du groupe socialiste européen. Il sera par conséquent intégré au projet de résolution à soumettre aux autres partis politiques.
Il était temps que les socialistes européens prennent position sur la question du financement promis par les pays développés.