Du 14 au 18 décembre 2009, je participerai à la 15ème Conférence des Nations Unies sur le changement climatique qui se tient à Copenhague. Je suis, à ce titre, le seul socialiste français au sein de la délégation officielle.
Beaucoup d’espoirs entourent la Conférence de Copenhague qui constitue le sommet de la dernière chance pour notre environnement.
Les députés européens ont adopté, avec mon soutien, lors de la session plénière de novembre, une résolution appelant à la conclusion d'un accord ambitieux et juridiquement contraignant lors de cette Conférence.
Par cette résolution, en effet, les eurodéputés affirment que l'accord international doit veiller à ce que les pays développés réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre dans la partie supérieure d'une fourchette comprise entre 25 et 40 % d'ici 2020 par rapport à 1990.
De plus, les pays en développement, pris dans leur ensemble, sont appelés à limiter la croissance de leurs émissions de 15 % à 30 % en-deçà du niveau qui serait atteint dans le scénario du statu quo - toutefois, étant donné leur poids économique, la Chine, l'Inde et le Brésil doivent s'engager à des objectifs similaires à ceux des pays industrialisés.
Le troisième axe rejoint la responsabilité des pays développés à fournir un soutien financier et technique suffisant, durable et prévisible, aux pays en développement. Un besoin de financement total de 5 à 7 milliards d'€ par an est estimé pour la période comprise entre 2010 et 2012.
Enfin, la dernière résolution du Parlement concerne la contribution collective de l'Union européenne aux efforts d'atténuation et aux besoins d'adaptation des pays en développement : elle ne devra pas être inférieure à 30 milliards d'€ par an d'ici 2020.
Je tiens à saluer l'adoption de cette résolution.
Néanmoins je regrette que deux pistes cruciales n'aient pas été prises en compte au cours des débats : l'instauration, au niveau mondial, d’un financement de la lutte contre le réchauffement climatique, basé sur la taxation des transactions financières. Ensuite, il m’apparaissait nécessaire de mettre en place un ajustement fiscal aux frontières de l’Europe qui frapperait les importations de produits fabriqués sans le moindre souci de protection de l’environnement, ajustement fiscal lié à une contractualisation des reversements aux pays du Sud de la taxe carbone ainsi collectée aux frontières de l’Europe et qui servirait à financer des investissements dans les équipements nécessaires à leur lutte contre le réchauffement climatique.
Il est indispensable que les socialistes s'expriment sur ces questions et défendent clairement leurs positions. C'est ce que je continuerai à faire au sein de la commission environnement, santé publique et sécurité alimentaire.