En 22 ans, près de 10 millions de tonnes de déchets industriels toxiques ont été enfouies illégalement dans la région de Naples, avec l'aide de la mafia locale, la Camorra.
Aujourd'hui les champs sont pollués, l'agriculture est exsangue et un nombre anormalement élevé de cancer sont diagnostiqués chez les enfants de la région.
Les déchets toxiques présents dans le sous-sol se répandent lentement jusqu’à imprégner les nappes d’eau souterraines, sans ne rien épargner : des aliments, à la mer, tout est contaminé.
Dans cette région, le taux de tumeurs au foie atteint 38,4 % pour les hommes et 20,8 % pour les femmes alors que la moyenne nationale s’établit à 14 %. Mais on y meurt également de cancers de la vessie et du cerveau, de maladies touchant le système nerveux.
Et si le sous-sol empoisonne ses fruits, l’air est également contaminé. Les fumées toxiques qui se dégagent de la combustion des déchets brûlés illégalement pour extraire du cuivre ou pour dissimuler les traces de tout déversement illégal, colorent le bleu du ciel en noir, mais aussi les poumons de ceux qui respirent cet air, en les remplissant de dioxine.
A la veille de la diffusion d’un reportage de l’émission française « Envoyé Spécial » sur ce sujet, le gouvernement italien s’est enfin décidé à interdire la mise sur le marché des produits agricoles provenant de plusieurs zones entre Naples et Caserta. Dans ces zones, des contrôles sanitaires seront effectués, et abandonner dans la nature ou brûler des ordures sans autorisation sera désormais puni de lourdes amendes.
Face à cette situation catastrophique, j’ai souhaité savoir quelle aide la Commission européenne allait apporter au gouvernement italien pour procéder le plus rapidement possible à l’évacuation des déchets toxiques enfouis.
Je vous communiquerai la réponse écrite de la Commission européenne, dès réception.