Le blog de Gilles Pargneaux

L’ALGÉRIE, CHAINON MANQUANT DE L’UNION DU MAGHREB ARABE

Tribune de Gilles Pargneaux
Député européen
14 novembre 2014

Depuis maintenant 22 ans, les frontières entre le Maroc et l'Algérie sont fermées. L'Union du Maghreb arabe n'a plus tenu de sommet sérieux et productif depuis des années et l'espoir d'un Grand Maghreb intégré s'efface toujours plus.

Fait dramatique, cette non-coopération politique a des répercussions économiques et sociales vertigineuses pour le Maghreb, c'est ainsi 2% de PIB qui sont perdus pour chaque pays de la région. La concertation entre les pays du Maghreb en matière économique n’existe pas et une concurrence commerciale inutile sévit aujourd’hui. Situation aberrante, le commerce entre pays maghrébins est le plus faible qui soit, à peine 4% des échanges commerciaux des pays de cette région. Quand on constate les bénéfices du commerce entre voisins dans les grands blocs régionaux, on ne peut que déplorer les coûts économiques et sociaux gigantesque du non-Maghreb.

 

TAFTA : Hausser le ton pour plus de transparence et de concertation avec la société civile sur ce traité

Les négociations du partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP ou TAFTA) étaient à l’ordre du jour de la Commission environnement au Parlement européen ce matin. Nous discutions en effet de nos recommandations à la Commission européenne concernant ce futur accord qui soulève de nombreuses et légitimes interrogations de la part des citoyens européens.

C’était pour moi « le moment de hausser le ton » pour dire la nécessité absolue de plus de transparence et de concertation avec la société civile sur ce traité. Comme députés européens, nous ne sommes pas suffisamment informés sur les négociations et la Commission doit tenir son engagement de consulter les citoyens dans le cadre d’un organe de concertation permanent composés d’experts, de syndicats, d’associations environnementales et de consommateurs ainsi que de représentants des entreprises. 

J’ai redit également que nous serons intransigeants, comme députés, sur le respect des normes sociales, environnementales et sanitaires européennes. 

J’ai enfin rappelé que si la Commission négocie, c’est bien le Conseil européen, les parlementaires européens et les Parlements nationaux qui décideront in fine. Si le traité ne nous convient pas, nous aurons donc trois instances pour le rejeter et nous exercerons toute notre vigilance !

Les Députés européens soutiennent le droit des Etats membres à interdire les OGM

Libye : l'urgence de trouver une solution politique face au développement du terrorisme

Dans la continuité de mon travail de parlementaire européen membre de la Commission Affaires étrangères (et de vice-président de la Délégation Machrek), j'ai redit ce mardi 13 janvier au Parlement européen l'urgence de trouver une solution politique face au développement du terrorisme en Libye. Pour répondre à la menace représentée par les groupes djihadistes s’entraînant dans cet Etat et prêtant allégeance à Daesh, le dialogue politique est l'unique solution : dans l'objectif de mettre un terme à l'instabilité que traverse la Libye et à la menace terroriste, les organisations internationales et les forces régionales doivent participer à ce cadre de dialogue intra-libyen. L'Europe doit prendre ses responsabilités !