Le blog de Gilles Pargneaux

Inauguration du pôle universitaire de Maubeuge

Ce vendredi 27 septembre, je me suis rendu à l'inauguration du pôle universitaire de Maubeuge, à l'invitation de Rémi PAUVROS, Député-Maire de Maubeuge. Ce pôle universitaire offre plusieurs formations: DUT Mesures physiques & DUT Informatique ; Licence professionnelle collaborateur pour la Défense et l’Anti-intrusions des Systèmes Informatiques (dite « ethical hacking ») ; licence informatique de gestion ;
master Ingénierie de la chimie et des matériaux.

J'ai souhaité saluer à cette occasion le rôle joué par les financements européens. Avec 2 millions d’euros de FEDER dans un budget total de  15 747 443 euros, ce pôle universitaire
démontre que l’UE permet d’investir dans  nos territoires.

A une période où l’UE est décriée dans le cadre de la gestion de la crise de la zone euro, il est toujours utile de rappeler la plus-value de l’intervention européenne. A la veille d’une nouvelle génération de programmes européens et alors que les négociations sur le budget européen 2014-2020 vont aboutir dans les semaines à venir, il faut rappeler le bilan positif des interventions de l’Union Européenne dans notre région.

La région Nord-Pas de Calais a bénéficié sur la période 2007-2013  d'environ 1,8 milliard d'euros au titre des aides régionales (FEDER: 700,95 millions d'euros ; FSE: 380,8 millions d'euros ; FEADER: 46,42 millions d'euros). Avec 1,8 milliard d’aides européennes, c’est ainsi près de 2,5 milliards d’euros qui ont été engagés par effet de levier sur les autres aides de l’Etat et des collectivités.

Notre région est ainsi la première région de France métropolitaine bénéficiaire des fonds structurels (devant la région Ile-de-France avec 700 millions d'euros). Elle devrait le rester en raison de son classement comme région en transition et devrait bénéficier d’un montant comparable sur la période 2014-2020.

Visite d'Artois Insertion Ressourcerie à Ervillers

Alors que le projet de loi sur l’économie sociale et solidaire a été présenté au Conseil des Ministres le 24 juillet dernier et qu’il sera examiné bientôt à l’Assemblée nationale et au Sénat, j’ai souhaité faire cette visite d’Artois Insertion Ressourcerie pour aller à la rencontre de ceux qui contribuent à l’activité économique, à la cohésion sociale ainsi qu’à l’attractivité de nos territoires. En France, l’ESS représente 10% du PIB de l’emploi salarié et elle est solidement implantée dans la région Nord-Pas-de-Calais.

Dans ses activités en faveurs de l’Insertion et de l’environnement, Artois Insertion Ressourcerie (AIR) témoigne  de la capacité de l’ESS à innover, imaginer des réponses à des besoins en émergence, à mettre en œuvre des modes de gouvernance alternatifs dans un contexte de crise. La résilience dont les bénévoles de l’AIR ont pu faire preuve en 2006 au moment où l’association a connu des difficultés avant de rebondir et de compter aujourd’hui 95 salariés doit être saluée et encouragée par tout ailleurs alors que nous menons en France et en Europe la bataille pour l’emploi.

L’UE connaît un chômage sans précédent : il est important qu’au niveau européen la
contribution de l’Economie Sociale et solidaire soit reconnue, à l’instar de ce qui est en train de se faire en France. Dans l’UE, 26,5 millions de personnes sont actuellement sans emploi et presque 5, 7 millions d’entre eux ont moins de 25 ans. Alors qu’au niveau français on assiste à une prise de conscience du rôle de l’ESS, l’Union Européenne n’exploite pas assez le potentiel en emplois non délocalisables de l’ESS.

En 2010, on estime que l’économie sociale employait plus de 14 millions de personnes dans l’UE (soit 6,5% de l’emploi total). Durant la dernière décennie, l’emploi dans l’économie sociale a augmenté de plus de 25%. Dans un contexte de crise économique et sociale durable, cette contribution croissante des entreprises sociales à la création d’emplois ne doit pas être négligée.

Même si le Fonds Social Européen prend déjà en compte ces problématiques, il serait en effet nécessaire d’améliorer l’accès aux financements, la visibilité et l’environnement juridique des entreprises sociales. A titre d’exemple du manque de reconnaissance de l’ESS, le budget du Programme européen pour l’emploi et l’innovation social (815 millions d’euros sur 7 ans pour la période 2014-2020) est insuffisant ; il n’existe pas d’outil européen qui permette d’identifier et de disséminer les bonnes pratiques ; il n’existe pas de statut de mutuelle européenne  alors que l’Europe devrait s’armer contre les restructurations industrielles en se dotant d’un arsenal qui faciliterait la reprise d’entreprises sous forme de coopératives.

Les mesures qui peuvent être adoptées pour encourager le développement de l’économie sociale et de l’entrepreneuriat social en Europe sont par exemple :

• L'adoption d'un statut de mutuelle européenne;
• Une campagne de sensibilisation des jeunes pour soutenir l'incubation des projets innovants;
• S'assurer que le cadre réglementaire européen en matière d'aides publiques et des marchés publics ne vienne pas menacer le financement du secteur.

Pour défendre ces positions au niveau européen, nous devrons bien sûr nous appuyer et nous inspirer des mesures proposées par le gouvernement en vue de les diffuser en Europe ; c’est comme cela que l’Europe Sociale est susceptible d’émerger véritablement au niveau européen.

A l’image de ce que propose le gouvernement, la prise en compte de l’économie sociale et solidaire doit permettre d’enrichir la stratégie de croissance de l’UE. Entre 2000 et 2010, les entreprises de l’ESS ont ainsi créé 23% d’emplois supplémentaires en France contre 7% en moyenne dans l’économie française. Selon le gouvernement, le projet de loi relatif à l’ESS doit permettre de créer 100 000 emplois non délocalisables.

De plus,  les structures et entreprises de l’Economie sociale et solidaire apportent ainsi des réponses aux défis sociaux et économiques comme le vieillissement démographique, la transition énergétique qui ne trouvent pas nécessairement de solutions dans les mécanismes de marché ou dans l’action de la puissance publique. En tant que socialistes, nous y sommes donc particulièrement sensibles.

 

Mobilisation pour l'emploi à Dunkerque derrière François HOLLANDE

Le Président de la République, François HOLLANDE, s'est rendu à Dunkerque, ce 23 juillet 2013,  pour annoncer une série de mesures sur l'emploi. Suite à la visite du site AstraZeneca, société bio-pharmaceutique anglo-suédoise, et de CMP, deuxième entreprise de chaudonnerie du pays spécialisée dans la construction métallique de réservoirs pour l'industrie gazière et pétrolière, François HOLLANDE a pu annoncer différentes mesures en faveur de l'emploi comme le développement de 100 000 formations prioritaires dans les domaines où les entreprises ne parviennent pas à recruter.

Lors de la table-ronde consacrée à l'emploi à laquelle j'ai participée, nous avons échangé sur les méthodes utilisées dans le dunkerquois pour assurer une formation adéquate des chômeurs et leur permettre ainsi d'occuper les emplois industriels. L'action partenariale mise en oeuvre pour répondre au défi du recrutement du terminal méthanier de Dunkerque constitue ainsi un exemple de bonne pratique que nous diffuser.

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet de terminal méthanier, une série de mesures d’accompagnement de l’emploi a été adoptée. A titre d'exemple,  des réunions d’informations des entreprises sont organisées par la CCI côte d’Opale et un site Extranet a été mis à disposition afin de leur donner les informations nécessaires pour se positionner au mieux sur les appels d’offres en cours. 

De même, un travail a été engagé avec Pôle Emploi, la Région Nord-Pas de Calais et Entreprendre ensemble afin d’identifier les programmes de formation nécessaires à la réalisation du chantier, dans le but de favoriser l’emploi local. Un point emploi situé sur le chantier du terminal, animé par Pôle Emploi et Entreprendre Ensemble, répond ainsi aux besoins de main d’œuvre des entreprises intervenant sur le chantier du terminal.

Cette approche développée dans le dunkerquois illustre que la lutte contre le chômage doit passer par un meilleur accompagnement en vue de favoriser une adéquation des formations avec les besoins du marché travail. Dans le Nord-Pas de Calais, on compte 20 000 emplois non-pourvus chaque année. La démarche volontariste mise en oeuvre dans le dunkerquois devrait inspirer d'autres villes de France si nous voulons relever le défi de l'emploi.

Cette mobilisation pour l'emploi, nous la défendons également au niveau européen derrière François HOLLANDE.  Les Etats de la zone euro ont débloqué 1 200 milliards d’euros sous forme de plans de sauvetage afin de stabiliser le secteur financier. Les chefs d’Etats et de gouvernement majoritairement conservateurs et libéraux en Europe ont beaucoup trop longtemps négligé les impulsions pour la croissance et l’emploi, et notamment la lutte contre le chômage des jeunes.

C'est seulement sous la pression exercée par les socialistes, notamment dans le cadre de la campagne des élections présidentielles françaises en 2012, que nous avons pu négocier un pacte de croissance en juin 2012 et un pacte contre le chômage des jeunes en février 2013. Ceci a abouti les 27 et 28 juin dernier à ce que le Conseil européen se mette d’accord sur une enveloppe de huit milliards d’euros pour contribuer à la lutte contre le chômage des jeunes et faire en sorte que tout jeune européen se voit proposer, dans les quatre mois suivant sa sortie du système éducatif ou sa perte d’emploi, soit un emploi , soit une formation, soit un stage de qualité. La mobilisation pour l'emploi doit avoir lieu autant au niveau national qu'européen.

L'Europe investit dans la Sambre

A l'invitation du Député-Maire de Maubeuge, Rémi PAUVROS, je me suis rendu ce vendredi 14 juin 2013 dans la Sambre pour faire la visite de projets financés par les fonds européens sur la période 2007-2013. C'est en effet environ 10 millions d'euros qui ont été investis dans le territoire grâce à différents projets cruciaux pour le développement économique.

En présence de Christophe DI POMPEO, Vice-président de l'Agglomération Maubeuge-Val de Sambre et de Benjamin SAINT-HUILE, Maire de Jeumont et Vice-président de l'agglomération en charge de l'emploi et de la solidarité, nous avons ainsi visité le centre d'essais hydrauliques au sein du groupe Jeumont Systèmes de Pompes et Mécaniques où les fonds européens sont intervenus à hauteur de 1,5 millions d'euros. Nous avons également visité  le pôle universitaire qui a mobilisé 2 Millions d'euros de crédits FEDER.

Au cours d'une présentation sur les fonds européens au siège de l'Agglomération Maubeuge-Val de Sambre, m'ont été présentés différents projets où l'intervention des fonds européens a été  significative. Ainsi, sur la question de l'emploi, le Fonds Social Européen est  intervenu sur l'année 2012 à hauteur de 186 625 euros pour soutenir les activités réalisées par la structure "Réussir en Sambre". Ce groupement d'intérêt public (GIP), impulse la politique de l'emploi sur le territoire et oeuvre à l'échelle de l'agglomération Maubeuge-Val de Sambre comme complément à Pôle Emploi. Cette structure dispose ainsi d'un socle d'ingénierie capable de mobiliser les fonds européens et de répercuter les dispositifs nationaux et régionaux en faveur de l'emploi.

A l'heure où nous discutons du budget européen pour la période 2014-2020, cette visite a  démontré l'importance des financements européens pour le développement régional. Pour la période 2007-2013, la région Nord-Pas de Calais a bénéficié d'environ 1,8 milliards d'euros au titre des aides régionales. En raison de la règle du co-financement, cela veut dire que c'est environ 2,5 milliards d'euros qui ont été engagés par l'Etat et les collectivités pour favoriser le développement économique de la région Nord-Pas de Calais.

A l'heure où le scepticisme à l'égard de l'UE est grandissant, cette visite à Maubeuge a démontré que l'Europe peut constituer une plus-value pour le développement de nos territoires. D'où l'enjeu de notre mobilisation politique au sein du Parlement européen pour un budget européen 2014-2020 qui soit ambitieux pour financer les projets structurants de nos territoires.