Le diable se cache dans les détails. Cette maxime prend, une nouvelle fois, tout son sens lorsqu'on examine la directive sur l'évaluation des incidences environementales qu'étudie en ce moment le Parlement européen.
Cette directive veut améliorer les procédures qui obligent certains projets publics ou privés à effectuer une évaluation des conséquences qu'ils engendreront pour l'environnement. Par exemple, si la démolition d'un bâtiment ne risque pas d'endommager la biodiversité locale ou si la construction d'une route respecte les règlementations environnementales en vigueur. Ces évaluations sont le garant que nos activités sont responsables vis-à-vis de notre écosystème et de son future et constituent le véritable bras armé de la politique européenne en matière d'environnement, et ce malgré ses apparences modestes.
Les parlementaires européennes étudient en ce moment cette directive pour l'adapter à nos nouvelles priorités politiques. Que ce soit la lutte contre le changement climatique ou la préservation de la biodiversité, nos projets doivent prendre en compte ces variables pour être cohérents avec la vision de l'Europe que nous développons.
Là réside un détail de taille : ces évaluations devraient englober les projets relatifs au gaz de schiste! Des députés conservateurs veulent ainsi limiter au maximum l'encadrement de ces projets gaz de schiste. Or, on sait les ravages sur notre sous-sol que les explorations en l'état actuel peuvent causer et c'est pour cette raison que le gouvernement français s'est opposé au développement de cette technique sur son territoire. Si nous ne pouvons imposer aux autres Etats membres de l'UE notre vision, il est de notre devoir de faire prévaloir le principe de précaution dans l'exploration du gaz de schiste afin de ne pas causer des dégats irrémédiables.
C'est cette position que je défendrai dans cette législation qui va être votée par le Parlement européen lors de la première session plénière d'octobre. On ne peut pas ignorer la réalité du gaz de schiste et de ses conséquences sur notre environnement et c'est pour cela que des évaluations strictes et automatiques doivent être mises en oeuvre systématiquement dans ce domaine.