Responsables de nombreuses maladies telles que certains cancers, problèmes cardiovasculaires ou encore puberté précoce, les perturbateurs endocriniens sont un danger pour la santé publique, d’autant plus qu’ils sont présents dans une grande partie des produits que nous utilisons au quotidien (emballages, jouets, cosmétiques,…).
Depuis plusieurs années, la Commission sous-estime le problème des perturbateurs endocriniens, malgré les demandes insistantes du Parlement européen et de certains Etats membres comme la France.
Alors qu’il faut une classification des perturbateurs endocriniens, la Commission européenne propose une évaluation des impacts économiques de l’interdiction des perturbateurs endocriniens sur les entreprises européennes. Depuis quand l’adoption d’une mesure de santé publique doit-elle dépendre de son impact sur quelques secteurs économiques ?
Plus récemment, le Commissaire européen à la santé Vytenis ANDRIUKAITIS a présenté un programme de travail centré sur l’analyse des substances chimiques et de leurs impacts sanitaires, environnementaux, économiques. C’est une avancée, mais il faut aller plus loin.
La Commission européenne doit reconnaître les limites de cette approche qui ne prend pas en compte les effets cocktails des perturbateurs endocriniens.
En tant que Député européen, je poursuis énergiquement mon combat pour l’élaboration d’une législation européenne spécifique aux perturbateurs endocriniens.
L’intérêt général doit toujours passer avant les intérêts particuliers de quelques lobbys de l’industrie chimique.
Cela concerne non seulement la santé de tous les européens, mais aussi la force et l’exemplarité de notre démocratie commune.
Il est temps de considérer l’enjeu à sa juste mesure.
Et donc pourquoi ne pas avoir assisté à la table ronde organisée par le Commissaire avec les députés européens?
Rédigé par : A. | vendredi 05 juin 2015 à 07:30