Le réchauffement climatique représente un des plus gros défis de l’humanité pour le développement durable, la santé et l’économie mondiale.
Hausse des températures, fonte des glaciers, multiplication des sécheresses et des inondations sont autant de signes que le changement climatique est engagé.
Le changement climatique appelle une réponse urgente, responsable et globale, fondée sur la solidarité de la communauté internationale.
Dans la perspective de la 21ème Conférence des Nations Unies sur le climat (COP 21) qui se tiendra à Paris fin 2015 (30 novembre-11 décembre 2015), je viens d’être désigné rapporteur pour définir la position du Parlement européen dans les négociations internationales.
Diminuer les émissions de gaz à effet de serre de 50 % d'ici à 2030 par rapport à 1990 , porter la part des énergies renouvelables à 45 % du mix énergétique, réaliser 40 % d'économies d'énergie, voici les objectifs ambitieux et réalistes que je proposerai dans mon rapport d’initiative.
Paris Climat 2015 ne doit pas être une réunion pour essayer, mais une réunion pour décider.
Cette conférence marquera une étape décisive dans la négociation du nouvel accord mondial sur le climat qui entrera en vigueur en 2020.
La conférence de Paris n'est pas une fin en soi mais le coup d'envoi d'un processus dynamique et évolutif qui permettra à la communauté internationale de corriger le tir pour se remettre dans la trajectoire visant à maintenir la hausse des températures en-dessous de 2°.
Dans cette perspective, cet accord devra comprendre des engagements nationaux en faveur d’un développement sobre en carbone traduisant l’objectif des 2°C en termes opérationnels.
Pour répondre aux engagements pris dans le cadre de la COP 21, il nous faudra inventer et mettre en place des mécanismes de financement innovants tels que la fixation d’un prix carbone correct, l’instauration d’une taxe carbone incitative pour tendre vers une fiscalité écologique européenne, des garanties publiques spécifiques en faveur des investissements verts et l’utilisation du plan Juncker en Europe via le Fonds européen d'investissement stratégique.
Cet accord devra également préciser les engagements des parties pour alimenter le Fonds vert.
D'ici à 2020, 100 milliards de dollars doivent être transférés aux pays en développement pour les aider à payer les réductions d’émissions de gaz à effet de serre et les projets destinés à protéger les communautés à risque des effets du changement climatique, tels que l’augmentation du niveau des mers, les sécheresses prolongées et les dégâts sur les cultures alimentaires.
A l'occasion du Sommet de Lima fin 2014, le Fonds vert pour le climat est parvenu à capitaliser 10,4 milliards de dollars.
C'est un bon début mais cela reste très insuffisant!
Pour restaurer la confiance des pays en développement, l'Union européenne et les pays industrialisées doivent doit être clairs et précis sur les moyens qu'ils entendent déployer pour rassembler les 100 milliards de dollars d'aide annoncée lors de la conférence de Copenhague en 2009.
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