Le tabac est le seul produit de consommation légal qui tue ses utilisateurs lorsqu’ils suivent exactement les indications du fabricant. Le tabagisme tue près de 6 millions de personnes chaque année, parmi lesquelles 600 000 ont été exposées au tabagisme passif.
Les mesures efficaces pour réduire la consommation de tabac sont connues. L'une des difficultés majeures pour les appliquer est l'ingérence de l'industrie du tabac dans nos politiques publiques.
L’ingérence de l’industrie du tabac est préméditée et continuelle. Elle se produit à tous les niveaux de la chaîne de production du tabac, depuis sa culture, sa transformation et sa commercialisation.
C'est pourquoi, j'ai souhaité créer avec Pauline DELPECH, José BOVE (Verts), Bart STAES (Verts), Michèle RIVASI (Verts), Françoise GROSSETETE (PPE), Robert ROCHEFORT (ADLE), Frédérique RIES (ADLE), Younous OMARJEE (GUE), Eleonora EVI (EFDD) et Fabio Massimo CASTALDO (EFDD) un groupe de travail contre l'ingérence de l'industrie du tabac au Parlement européen.
Nous l'avons vu dans le cadre de la révision de la directive sur les produits du tabac, les cigarettiers prospèrent en utilisant un large éventail de tactiques et de stratégies pour s'opposer aux politiques de lutte antitabac. La démission forcée du Commissaire européen John DALLI et les fichiers concoctés par Philip Morris en sont la triste illustration.
L'industrie du tabac utilise la désinformation, la manipulation des médias et des décideurs politiques, l’ingérence dans la législation et la formulation des politiques, la publicité, la promotion et le parrainage, l'utilisation de fausses preuves sur la santé et l'économie, la philanthropie et la responsabilité sociale des entreprises.
Heureusement, il existe une solution globale pour contrer cette menace mondiale. Au total, 179 pays et l'Union européenne ont déjà décidé d'appliquer la Convention-cadre de l'Organisation Mondiale de la Santé pour la lutte antitabac, qui énonce des politiques visant à endiguer l'épidémie et son cortège de maladies.
Les pays qui en sont parties reconnaissent que l'industrie du tabac est un obstacle majeur pour la santé mondiale et se sont engagés à la surmonter, comme le montre l'article 5.3 du traité: "En définissant et en appliquant leurs politiques de santé publique en matière de lutte antitabac, les Parties veillent à ce que ces politiques ne soient pas influencées par les intérêts commerciaux et autres de l'industrie du tabac, conformément à la législation nationale".
Garantir le respect de cet article 5.3 sera la mission première de notre groupe de travail contre l'ingérence de l'industrie du tabac.
Dans le cadre de notre groupe de travail, nous veillerons à la transposition ambitieuse de la directive sur les produits du tabac dans les États membres et mettrons tout en œuvre pour empêcher le renouvellement des accords douteux de coopération entre l'Union européenne et les cigarettiers en matière de lutte contre le commerce illicite du tabac.
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mardi 03 mars 2015
Belles rencontres ce vendredi dans l'Eure, dans le cadre de mes visites de terrain
Avec Bernard Le Dilavrec, Maire de Gaillon, je me suis tout d'abord rendu à la société Biogaz, une unité de méthanisation qui recycle les déchets organiques et permet ainsi de fournir en réseau de chaleur plusieurs équipements publics et logements sociaux. Cet équipement, financé par l'Europe à hauteur de 500 000 euros, est de ceux que nous devons promouvoir dans le cadre de la COP21. Le gestionnaire de ce réseau est la dynamique Communauté de communes Eure Madrie Seine (CCEMS) dont la vice-présidente, Catherine Meulien, était présente.
Ce n'était pas prévu au programme mais le Maire de Gaillon, accompagné de son adjointe Odile Hantz, a tenu à me présenter les aménagements mis en place autour de la gare et financés par l'Europe : parking gratuit, bornes de recharge électrique, passerelle... De quoi développer l'usage du train et, là-aussi, de faire avancer l'environnement.
Avec Bernard Le Dilavrec et son équipe municipale, j'ai visité ensuite la repasserie et l'atelier couture du Centre Social Condorcet, un atelier d'insertion financé à hauteur de 17 000 euros par an par le Fonds Social Européen.
Belle rencontre également au déjeuner avec Monsieur Erisay, de l'Atelier Saint Jacques, dans ce restaurant éco-responsable qui utilise aussi les services de Biogaz, recyclant 100 tonnes de déchets. Ce déjeuner m'a aussi permis de faire la connaissance de Thomas Toutain, très engagé animateur fédéral des Jeunes Socialistes de l'Eure.
L'après-midi, j'étais invité à découvrir la passe à poissons d'Amfreville-sous-les-Monts (Eure). Cet équipement impressionnant, conçu pour permettre aux poissons de remonter le courant, est financé par le FEDER à hauteur de 983 000 euros. Belle fierté des ingénieurs d'Eiffage et VNF qui y travaillent et avec qui j'ai pris plaisir à discuter. Merci à eux tous d'avoir pris le temps de me faire partager leur passion. Mais bien évidemment, avec Daniel Bascoul, le directeur adjoint de Voies Navigables de France, c'est aussi d'un autre dossier dont nous avons parlé, celui du Canal Seine Nord Europe, un dossier auquel je tiens particulièrement et dont la demande de financement européen a été déposée le jeudi 26 février.