Les résultats des élections du 25 mai ont été sans appel : l'extrême droite s'est renforcée dans toute l'Europe et en particulier en France. Au-delà des difficultés internes des États membres, c'est un rejet de l'Europe sous sa forme actuelle qui s'est exprimé.
Je le redis néanmoins : C'est au niveau européen que nous pourrons faire face aux grands défis du XXIème siècle. La politique industrielle, la relance économique, la transition énergétique, la lutte contre la concurrence fiscale déloyale ne peuvent pas trouver de réponses entre les frontières d'un seul pays européen.
Je le redis également : les solutions du Front National sont une impasse pour l'Europe. Marine Le Pen a beau tenter de dédiaboliser son parti : il est toujours ce parti d'extrême-droite xénophobe et antisémite. Même s'ils n'arrivent pas à s'associer au Parlement européen, le Jobbik hongrois, l'Aube dorée grecque ou l'Ataka bulgare partagent tous les mêmes racines antirépublicaines et racistes que le parti de Marine Le Pen.
Pourtant, il est clair que l'Europe gouvernée telle qu'elle l'est aujourd'hui ne peut plus continuer.
Il est temps de véritablement réorienter l'Europe.
Pour nous socialistes, la réorientation passe par une feuille de route de gauche et par une stratégie politique de gauche commune à l'échelle européenne.
Avec le Bureau national du PS, nous avons déjà mis sur le papier ces conditions de la réorientation en acte pour l'Europe. Nous réclamons ainsi un plan de relance ambitieux à l'échelle européenne, la mise en place d'une politique énergétique commune, un traité social, l'instauration d'un salaire minimum en Europe, plus d'argent pour lutter contre le chômage des jeunes... Nous appelons également au rassemblement des partis socialistes européens au plus vite pour élaborer ensemble notre stratégie commune dans cette période décisive pour l'avenir de l'Union européenne.
Tout candidat à la présidence de la Commission européenne devra s'engager de façon irrévocable en faveur de ces propositions concrètes.
Des actes et une vision progressiste claire et commune, voilà pour moi les conditions de la réorientation de l'Europe. C'est sur ces bases politiques que je construirai mon action européenne pour les cinq années. C'est avec cette ambition claire que nous répondrons aux préoccupations des européens et des européennes.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.