La commission affaires étrangères des journées parlementaires du PS à Bordeaux a abordé la question des révolutions arabes le lundi 23 septembre. Quelles conséquences régionales? Sommes-nous proche d'un embrasement? Devons-nous reconfigurer notre vision du partenariat avec ces pays? Autant de questions auxquelles j'ai tenté d'apporter ma contribution lors de ces échanges.
Après plus d'un an et demi au pouvoir, on ne peut que constater le rejet flagrant des Frères musulmans, surtout en Égypte où ils sont accusés d'incompétence à gouverner et d'avoir le projet de noyauter les États du monde arabe pour empêcher toute alternance politique possible. Comment comprendre et analyser ce phénomène?
L'Egypte a une place déterminante pour comprendre les enjeux et les tensions qui traversent les pays des révolutions arabes actuellement. Plus qu'une opposition confessionnelle comme en Syrie, l'affrontement en Égypte repose sur l'opposition Etat-Eglise, opposition qu'a connue la France à la fin du XIXème siècle lors des grandes heures de l'anticléricalisme. C'est dans cette mesure que l'Égypte est l'archétype de ce monde arabe qui s'interroge, dans le conflit, sur la place du religieux au sein de la société. Cette interrogation se retrouve aujourd'hui aussi bien en Libye, qu'en Tunisie et même en Turquie. Comme l'a écrit le politologue Gilles Kepel, ce "clash culturel" fait partie d'un nouveau moment des Révolutions arabes.
Cependant, les conséquences régionales des révolutions ne se limitent pas au seul monde arabe. La France et l'Europe par leur proximité géographique, économique et culturelle connaissent aussi des bouleversements dans leurs relations avec ces pays.
Ces moments révolutionnaires nous obligent à repenser notre logiciel de partenariat avec cette partie du monde; pour le mieux!
Outre l'action militaire, nous devons réfléchir aux outils dont nous disposons, à ceux que nous devrions créer et à la façon dont nous pensons la relation entre l'Europe et la Méditerranée. Cet outil prolongement de la diplomatie, nous en disposons déjà avec la Politique Européenne de Voisinage, puissant biais financier qui permet à l'Europe de promouvoir l'État de droit et les droits de l'homme chez ses plus proches partenaires.
Cette politique prévoit à terme l'intégration des partenaires dans un espace économique commun. Mais comment croire que cette politique, pensée et façonnée pour des pays riches comme la Suisse puisse être efficace pour des pays en développement? Des aménagements sont nécessaires, afin d’offrir à ces pays certains avantages (par exemple un accès aux fonds structurels européens).
L’Europe est le moteur d’un processus de rapprochement entre presque tous les Etats appartenant à la région méditerranéenne. L’Europe des cercles concentriques de Jacques Delors est devenue un fait incontestable que nous devons accompagner et promouvoir. Repenser le logiciel de la politique européenne de voisinage en fonction des pays du sud de la méditerranée est une première piste solide.
Autre idée à développer : construire la grande région euro-méditerranéenne, région protectrice et de prospérité pour les deux rives de cette mer.
L’élan vers la démocratie qui s’est manifesté dans de nombreux pays arabes doit plus que jamais être soutenu, c’est un pari que nous ne pouvons pas perdre afin de conserver la confiance des populations arabes dans nos actions.
N’oublions pas que l’Europe n’est désormais plus l’unique interlocuteur de pays méditerranéens, ce qui implique de repenser au mieux nos relations.
Ces deux proximités devraient permettre l’émergence d’un partenariat global entre la France et les pays de la méditerranée. C’est en nous pensant comme une grande région plus que comme des concurrents que nous réussirons.
Ce sont aujourd’hui les blocs régionaux intégrés et les très grands pays émergents qui profitent le plus de la mondialisation. La Chine, le Brésil, l’Inde redistribuent les cartes de l’économie mondiale depuis déjà plusieurs années.
Le partenariat approfondi avec la Méditerranée est une nécessité pour le maintien de l’influence française et européenne sur la scène internationale.
pourquoi les juges ont-ils arrêtés la guerre contre la droite
le quinquennat deviens un bêtisier avant l'heure
personne ne rigole et pourtant il était gentil et sympathique le p'tit gros con :on le savait, mais a ce point
bon on arrête de rire et de jouer
la France doit primé
Rédigé par : oxo | lundi 08 septembre 2014 à 22:37