Le Président de la Tunisie Moncef Marzouki est intervenu hier, mercredi 6 février 2013, devant le parlement européen à Strasbourg. C'est dans un climat particulier que le Président tunisien s'est exprimé : Le jour même, Chokri Belaïd, secretaire général du principal parti de gauche et de l'opposition tunisienne était assassiné devant son domicile à Tunis. Le Président tunisien a d'abord voulu condamner cet acte effroyable avant que les deputés ne se recueille pendant une minute de silence.
Tout au long d'un discours qui a ému notre assemblée parlementaire, M. Marzouki a rappelé le temps nécessaire pour l'ancrage de la démocratie en Tunisie et a souligné que contrairement aux vieux nationalismes arabes, la révolution de 2011 n'a été justifiée ni par la haine de l'occident, ni par celle d'Israël, mais par un désir de liberté et de démocratie.
Pour accompagner la transition des pays ayant connus les révolutions arabes, la coopération régionale entre les pays du Maghreb est nécessaire, comme elle le fut pour stabiliser l'Europe après la seconde guerre mondiale.. En tant qu’eurodéputé socialiste et Président du groupe UE-Maroc, je pense que l’Union Européenne a un rôle majeur à jouer dans le processus d’unification et de développement du Maghreb. L’Union du Maghreb Arabe est un projet pour lequel le groupe d’amitié UE-Maroc, que je préside, milite ardemment. Le soutien de l'Union européenne et la mise en oeuvre de partenariats culturels, économiques et sociaux seront les clés pour consolider la démocratie en Tunisie et au Maghreb en général.
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