Le Parlement européen, qui a une compétence partagée en matière de politique commerciale, a donné aujourd'hui son autorisation à l'accord de libre échange entre l'UE, la Colombie et le Pérou. Cet accord constitue une opportunité tant pour l'Union européenne que ces deux pays andins. Il va en effet permettre l'accès des exportations européennes à des marchés sud-américains en forte expansion (machines-outils, équipements de transports, produits chimiques, services et grande distribution) tandis que selon certaines études il permettra à la Colombie d'accroître son PIB de 1,3% par an et pour le Pérou de 0,71%.
Au regard des clauses que cet accord contient, notamment en termes de défense des droits de l'Homme, de respect des droits fondamentaux des travailleurs définis dans la plate-forme de l'Organisation Internationale du Travail (OIT), du respect des normes de protection de l'environnement et de la biodiversité, j'ai voté en faveur de cet accord.
Une innovation mérite d'être soulignée: un groupe de surveillance au Parlement européen a été créé. Il doit permettre en collaboration étroite avec la société civile de surveiller la mise en oeuvre de la feuille de route et du chapitre développement durable de cet accord commercial. De son côté, le gouvernement colombien s'est engagé à créer un groupe technique sur les accords commerciaux et les droits de l'homme, qui suivra le respect des obligationsen matière de droits de l'homme en lien notamment avec la société civile.
Ainsi, à l'aide de cet accord et des garde-fous qui y sont intégrés, il est possible de faire de la politique commerciale un instrument pour favoriser le changement économique et social. Après cette adoption, nous devrons surveiller de près son impact social et environnemental et nous assurer qu'il bénéficie à toutes les populations.