De 2009 à 2012, j'ai alerté la Commission européenne sur les dangers du Bisphénol A (BPA), composé chimique utilisé dans la fabrication de plastiques en polycarbonate, dont les produits en contact avec les aliments tels que les bouteilles réutilisables, les biberons, les cannettes et les boîtes de conserve.
Ce produit est en effet soupçonné d'augmenter les risques de puberté précoce chez les filles, de cancer de la prostate ou de sein et d'anomalies de reproduction.
Depuis le 1er juin 2011, la production, la vente et l'importation de biberons contenant du Bisphénol A sont interdites dans l'Union européenne.
A l'époque, j'avais bien évidemment salué cette décision. C’était un signal important qui avait été envoyé aux consommateurs pour qu’ils puissent désormais utiliser les biberons sans crainte.
J’appelais toutefois à l'interdiction de perturbateur endoctrinien dans tous les produits de consommation.
Le 17 mai dernier, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a annoncé la mise en œuvre d'une réévaluation complète des risques liés au bisphénol A. Cette nouvelle évaluation portera essentiellement sur l'exposition des groupes vulnérables et sur les effets néfastes du bisphénol A à faible dose.
A la demande de la Commission européenne, le groupe scientifique de l'EFSA sur les matériaux en contact avec les aliments (CEF) conduira une réévaluation complète du bisphénol A, pour déterminer "les dangers associés au BPA (concernant ses effets toxicologiques) et sur l'exposition au BPA".
L'ensemble des données et études scientifiques publiées depuis 2006 sera analysée par ce groupe d'experts, tout comme les nouveaux résultats sur les effets à faible dose et sur l'exposition alimentaire et non alimentaire au BPA.
Cette réévaluation intervient alors que l'EFSA a annoncé à deux reprises en 2010 qu'elle n'avait pu identifier de nouvelles preuves justifiant de reconsidérer la dose journalière admissible existante pour le bisphénol A, actuellement fixée à 0,05 mg par kilo de poids corporel.
Je viens d'adresser une question écrite à la Commission européenne afin d'obtenir des précisions sur l'état d'avancement de la réévaluation ainsi que sur la date de sa publication. Je vous ferai part de sa réponse, dès réception.