Le parlement européen a adopté le rapport de Debora SERRACCHIANI sur l'espace ferroviaire unique européen. En renforçant le pouvoir des régulateurs nationaux, en imposant la transparence des flux financiers entre les gestionnaires et les opérateurs dans le cas des entreprises intégrées, cette directive constitue une étape vers le développement de liaisons ferroviaires transfrontalières.
Cependant, comme je l'ai rappelé au Commissaire européen Siim KALLAS, l'ouverture à la concurrence ne doit pas être l'unique horizon stratégique pour le développement du ferroviaire européen.
Il est important en effet que l'on décide d'une stratégie d'investissement intégrée favorable à l'emploi et qui permettte d'investir dans le développement des infrastructures avec des outils de financement réellement européens. Le Commissaire KALLAS a rappellé que le mécanisme pour l'interconnexion en Europe peut servir à investir dans les infrastructures. Cependant, il reste à voir si les Etats membres accepterons le principe d'un fonds abondé à hauteur de 50 milliards d'euros dans le cadre des négociations actuelles sur le Cadre Financier Pluri-annuel (CFP). La manière dont ce fonds est susceptible de contribuer au développement du ferroviaire reste donc encore à déterminer.
Un espace ferroviaire unique européen avec des liaisons transeuropéennes de qualité constitue une belle politique en matière d'intégration européenne. Elle ne doit cependant pas être animée par le seul souci de rentabilité économique mais surtout d'équité territoriale. C'est la raison, pour laquelle les investissements publics en la matière sont importants. Une politique liée aux préoccupations des européens en matière de déplacement doit en effet être défendue au niveau européen.
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