Mercredi 9 mai 2012, le groupe d'amitié UE-Maroc s'est réuni à Bruxelles à l'occasion de la mini-session plénière qui s'y tenait. Cette réunion a permis à la délégation qui s'est rendu à Rabat et Laâyoune du 29 mars au 2 avril de partager leurs expériences avec le reste des eurodéputés du groupe d'amitié. L'état des relations commerciales entre l'Union Européenne et le Maroc ainsi que les prochaines actions du groupe d'amitié ont également été discutés.
Les membres de la délégation qui se sont rendus au Maroc ont tenu à saluer un voyage dont l'organisation aura permis la rencontre d'un nombre impressionnant de grandes personnalités politiques marocaines : le Chef du gouvernement, Abdelilah BENKIRANE, le Ministre de l'Agriculture et de la Pêche Maritime, Aziz AKHANNOUCH, le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, Saâdeddine EL OTHMANI pour ne citer qu'eux. Les députés ont ainsi témoigné sur trois sujets très important pour le Parlement européen : la situation du Sahara occidental, les retombées socio-économiques des accords commerciaux et l'état des droits de l'homme au Maroc.
Sur le sujet du Sahara occidental, les eurodéputés qui se sont rendus à Laâyoune ont briser la fausse image qui décrit les Provinces du Sud du Maroc comme une région sous développées en présentant une ville développée, sans bidonvilles, avec des infrastructures portuaires de haute qualité, des activités culturelles et sportives, et un centre universitaire en construction. On tranche radicalement avec les idées fausses et trop souvent colportées au Parlement européen sur la situation du Sahara marocain. Comparé à la ville de Tindouf, Laâyoune fait office de réussite économique indiscutable et contraste avec les camps que l'ont peut voir dans la ville algérienne. Les eurodéputés se sont prononcés clairement en faveur du plan d'autonomie de la région proposé par le Maroc auprès de l'ONU et ont insisté sur la nécessité d'alimenter ici, au Parlement européen, le débat sur les questions cruciales du Sahara occidental : sécurité, terrorisme, recensement des camps de Tindouf, droits de l'homme...
Les députés n'ont pas manqué de souligner la bonne voie sur laquelle le Maroc s'engage toujours plus en ce qui concerne le renforcement des droits de l'homme. Depuis 1956 des progrès énormes ont été réalisés à ce niveau et fait du Maroc un ilot de démocratie dans le monde arabe. C'est pourquoi les critiques dures que subit le Royaume du Maroc quand aux droits de l'homme au Parlement européen sont très surprenantes pour quiconque s'est rendu sur le terrain marocain.
Au niveau des retombées économiques des accords commerciaux, les visites de fermes agricoles et d'infrastructures portuaires, respectivement dans la région du Gharb et à Laâyoune, ont montré l'importance pour les marocains accordé à l'accord de pêche avec l'UE et présenté une organisation économique originale (le Plan Maroc Vert) qui permet aux petits et aux grands exploitants de s'associer pour bénéficier conjointement du commerce avec l'UE. On est bien loin des propos de José BOVE qui accusait l'accord agricole d'être un cadeau aux multinationales, sans aucun bénéfice pour le petit agriculteur marocain.
Enfin, grâce à la présence de l'ambassadeur du Maroc auprès des institutions européennes, Menouar ALEM, le groupe d'amitié a pu avoir un retour détaillé sur les discussions qui ont eu lieu entre le Maroc et l'UE lors du conseil d'association de Luxembourg, le 23 avril dernier. Le Maroc a voulu établir des bases claires de négociations pour un nouvel accord de pêche, aussi bien politiques que techniques, pour éviter qu'il ne soit rejeté à nouveau.
Cette réunion aura été l'occasion de réaffirmer au Parlement européen les avancées démocratiques et économiques du Maroc. Trop souvent noyé dans une vision unifiée et réductrice du Maghreb, il est important que le groupe d'amitié continue son travail d'informations à Bruxelles à propos de la situation réelle du Maroc. Conférences et invitations de personnalités marocaines sont en gestation et devraient bientôt voir le jour.
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