En réunion du groupe socialiste et démocrate, nous avons débattu ce matin avec François Hollande des enjeux de la crise de la zone euro.
Dans son intervention, François Hollande s'est prononcé contre une demande centrale de l'Allemagne consistant à durcir la discipline budgétaire dans la zone euro en donnant le pouvoir à la Cour de justice européenne de poursuivre les pays trop laxistes. Il était hors de question qu'"au nom du contrôle des budgets nationaux, au nom de la coordination des politiques budgétaires, la Cour de justice européenne puisse être juge des dépenses et des recettes d'un Etat souverain".
Pour François Hollande, il était urgent de poser un pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance. Ce dernier serait fondé sur les quatre principes suivants: la mise en œuvre rapide d'un fonds européen de stabilité financière, la mutualisation des dettes nationales avec des euro-obligations, l'attribution d'un rôle actif à la Banque Centrale Européenne (BCE) et l'instauration d'une taxe sur les transactions financières. Ce pacte, s'il était mis en œuvre aujourd'hui, pourrait redonner la stabilité de la zone euro.
François Hollande poursuivait ses entretiens avec les responsables européens dans l'après-midi, avant de se rendre à Berlin du 4 au 6 décembre.