La Commission européenne a annoncé qu'elle rejetait le plan de restructuration de la compagnie de ferries transmanche SeaFrance pour non respect des règles européennes en matière de concurrence. L'entreprise se trouve actuellement en redressement judiciaire.
La Commission considère que la proposition d'aide à hauteur de 100 millions d'euros accordée par la SNCF, maison mère de SeaFrance, constitue une aide d'Etat.
Alors que le tribunal de commerce de Paris doit se prononcer aujourd'hui sur le sort de l'entreprise et de ses salariés, cette décision constitue un coup dur pour la compagnie française transmanche.
Cependant, l'Etat et le gouvernement, par le biais du Ministre aux transports, Thierry Mariani, auraient pu se montrer un peu plus stratège dans la mesure où les règles européennes en matière d'aides d'Etat sont connues et que les concurrents de SeaFrance ne se cachaient pas qu'ils mettraient en cause toute aide venant de l'Etat français.
L'attribution d'aides d'Etat est en effet fortement encadrée au niveau européen: elles doivent être accompagnées d'un plan de restructuration qui doit permettre de restaurer la viabilité à long terme de l'entreprise. La Commission européenne reproche ainsi au plan de recapitalisation français de SeaFrance l'absence de réelles interventions de capitaux privés.
Il faut reconnaître, dans ce contexte, que l'Etat a beaucoup tardé à réagir alors qu'un plan de sauvegarde de l'activité aurait pu être envisagé en proposant par exemple une ouverture de capital au-delà de l'actionnaire historique qu'est la SNCF. Il semble également que les divers plans de restructuration proposés n'ont pas pris en compte les intérêts des salariés alors que certains dispositifs européens auraient pu être sollicités comme le Fonds d'Ajustement à la Mondialisation.
La période de redressement judiciaire de SeaFrance doit s'achever aujourd'hui. Trois offres ont été déposées au tribunal de commerce de Paris pour la reprise de la compagnie. L'une émane du groupe français Louis Dreyfus Armateurs et de la compagnie danoise DFDS. La CFDT a fait part d'un projet sous forme de Société coopérative et participative. Nous verrons quelles propositions seront retenues.
Au-delà de l'issue de cette décision administrative, cet épisode démontre largement le manque de vision industrielle du gouvernement à un moment où les ressources publiques sont limitées. Un Etat stratège implique une adaptation offensive à l'économie mondiale pour trouver les synergies maximales entre l'Europe, l'Etat et les Régions. Le gouvernement a hélas illustré une fois de plus son manque de prospective, avec des incidences sérieuses pour l'emploi dans nos régions.
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Rédigé par : jimmy choo gold platform sandals-jimmy choo-2013 | lundi 28 octobre 2013 à 19:16
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Rédigé par : timberland ブーツ 限定 | samedi 09 novembre 2013 à 02:56