Alors que nous débattons au sein du Parlement Européen des évolutions démocratiques dans le monde Arabe et des moyens que l'UE doit mettre en place pour accompagner cette transition, j'ai assisté le 16 et 17 septembre demain à Rabat à une conférence internationale sur les transitions démocratiques et les processus constitutionnels dans le monde Arabe.
Cette rencontre avec les décideurs politiques, universitaires, journalistes et acteurs de la société civile venant du Maroc, de Libye, de Tunisie, de Jordanie et d'autres personnalités politiques internationales sera une formidable opportunité pour identifier les opportunités de coopération commune. L'UE avait su mettre en place au début des années 1990, à l'initiative en particulier de Jacques Delors, des programmes ambitieux comme PHARE pour accompagner la transition démocratique des pays de l'Est sous domination soviétique. Il faut que l'UE retrouve cet esprit d'initiative. En effet, une approche purement intergouvernementale franco-brittanique comme dans le cas lybien ne peut à elle seule constituer une politique euro-méditerranéenne. Je soutiens largement les propositions suggérées par Youssef Amrani, Secrétaire Général de l'Union pour la Méditerranée, qui dans une tribune dans le journal Le Monde, rappelle les possibilités offertes par l'UPM et la politique européenne de voisinage.
Au cours d'un débat modéré par Alexandre Adler sur les mécanismes de consultation constitutionnelle pour les transitions démocratiques dans le monde arabe, j'ai pu échanger sur les défis posés par les transitions démocratiques dans les pays arabes avec différents intervenants comme Gherairi Ghazi, professeur de droit public tunisien, Abdellah Taleb, membre du Conseil National de Transition lybien, Nabil Achrif, Ambassadeur de Jordanie à Rabat, Vice-président de l'Association Marocaine de Droit Constitutionnel et Luis Amato, Ministre Portugais des affaires étrangères.
Avec les transitions démocratiques auxquelles nous assistons, il est effet plus facile de mettre en place des initiatives comme un plan solaire méditerranéen ou des politiques sectorielles euro-méditerranéeennes dans le domaine de l'environnement, des transferts de technologies ou encore de la mobilité étudiante avec un programme ERASMUS et LEONARDO euro-méditerranéen.
Cette conférence a permis de dégager des perspectives de partenariat que je ne manquerai pas d'explorer avec mes collègues eurodéputés, membres du groupe d'Amitié UE-Maroc que je préside au Parlement européen.
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