Lors de sa visite à Marcq-en-Barœul, Jean-François Copé, chef de file de l’UMP, accompagné du responsable de l’UMP pour le Nord Marc-Philippe Daubresse, a présenté la réforme scandaleuse du RSA.
Sur les 1,8 million de bénéficiaires du RSA seuls 600 000 environ sont aptes à travailler. Les autres sont dans un état de précarité extrême et de désespérance avec, souvent, de graves problèmes de santé. Ils ont besoin, pour leur retour au travail, d’un accompagnement social lourd.
Le gouvernement de droite, qui a mis en place le RSA en 2008, retouche aujourd’hui brutalement ce dernier en imposant aux les bénéficiaires l’obligation de travailler de 5 heures et 10 heures par semaine rémunérées au SMIC.
Cette reforme prévoit de financer ces heures de travail en puisant dans l’enveloppe de 500 millions d’euros dévolus aux contrats aidés qui ont été massivement supprimés ces dernières années, laissant sur le carreau de nombreuses familles qui avaient saisi cette bouée de sauvetage. Sur le plan financier, cette réforme s’apparente purement à une grande entourloupe.
C’est une réforme indigne et illégale. D’abord, la rémunération de ces heures de travail s’apparente à une véritable aumône qui montre du doigt les plus précaires. Ensuite, l’Organisation internationale du Travail (OIT) dont, la France est un membre éminent, interdit clairement le travail obligatoire. Cette mesure est donc illégale au regard du droit international.
Le vrai problème, c’est le chômage. En se lançant dans une polémique sur le RSA, la droite tente de dissimuler son bilan catastrophique en la matière. Les bénéficiaires du RSA ne sont pas responsables du démantèlement du service public qui fait baisser la qualité de l’accompagnement vers l’emploi. Les conseillers de Pôle Emploi suivent 103 personnes en moyenne contre 92 l’année dernière, soit 12% de plus. C’est la droite qui en est responsable !
En définitive, c’est d’une véritable politique de l’emploi et du pouvoir d’achat dont nous avons besoin. Dans une société socialement équilibrée, le travail est un droit, pas une punition. Il faut que ce droit soit respecté et que chacun puisse y accéder. C’est tout le sens du projet des socialistes pour 2012, qui a pour ambition de traiter les freins à l'insertion : la santé, le logement, l'organisation familiale et sociale et enfin, la mobilité.