COMMUNIQUÉ DE PRESSE
A l'occasion de la Conférence de Cancún sur le changement climatique, Gilles Pargneaux, Député européen socialiste, membre de la commission environnement, rappelle l’urgence de parvenir à un accord dans la perspective de l’après-Kyoto.
« Le changement climatique est une réalité scientifique tangible: les inondations au Pakistan et les vagues de chaleur en Russie et Etats-Unis doivent nous convainc re de prendre au sérieux le défi du dérèglement climatique. Face à la multiplication de ces catastrophes, je déplore l'absence de réaction de la part de certains gouvernements. Les promesses faites à Copenhague pour venir en aide aux pays en développement telles que la création d'un Fonds vert, n'ont pas été mises en œuvre. Ainsi, sans mécanisme réellement contraignant, les solutions avancées à Cancún resteront, une fois de plus, de la poudre aux yeux ».
Notant l’absence de Chefs d’Etat à la Conférence de Cancún, l'eurodéputé poursuit : « Il faut regretter le manque de leadership réel sur ce dossier au niveau international. Après l’emballement médiatique auquel nous avons assisté à Copenhague, Cancún apparaît comme le sommet de la lassitude. La dynamique de négociation avec ses conférences annuelles ne doit pas provoquer une banalisation de l’urgence climatique. C’est pourquoi, l’Union Européenne, malgré l’absence d’avancées significatives dans l’enceinte multilatérale de l’ONU, doit poursuivre des objectifs ambitieux en confirmant son intention de réduire de 30% ses émissions domestiques de CO2 d’ici 2020. Par une diplomatie verte forte, l'UE peut redynamiser l’action mondiale contre le changement climatique en concluant des accords bilatéraux avec la Chine, l’Inde ou le Brésil. Des projets concrets, comme le développement de villes à faible intensité de carbone en Chine, ont vu le jour grâce à des initiatives européennes. A contrario, les Etats-Unis ne bénéficient pas d'un contexte politique si favorable tant la lutte contre le changement climatique constitue un enjeu fondamental du clivage entre démocrates et conservateurs. L'Union européenne doit saisir cette opportunité en exprimant d'une seule voix une position commune dans le cadre des négociations internationales».
Gilles Pargneaux conclut : « Nous devons retrouver la volonté politique. En 2012, il nous faut parvenir à un protocole ambitieux pour prendre le relais de Kyoto, qui malgré ses insuffisances, a permis de mettre le changement climatique à l’agenda international. Ce nouveau protocole devra être celui des concrétisations et des engagements contraignants ».
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