« Le double jeu de la droite française en matière d’environnement »
A l’approche de la Conférence sur le changement climatique de Cancùn, le Parlement européen a adopté jeudi 25 novembre, à Strasbourg, une résolution commune traçant la voie d’une stratégie de négociation pour l’UE. A cette occasion, Gilles Pargneaux, député européen socialiste, et membre de la commission environnement, a souligné que cette stratégie européenne en matière de climat devait évoluer, et se fixer notamment sur la création d’un fond vert, susceptible de faire sortir les négociations de l’impasse. Il a cependant mis en cause les résultats du vote et le double jeu de la droite française :
« Je déplore que les amendements sur la création d’un fond vert et la création d'une taxe de 0,01% sur les transactions financières qui rapporterait 200 milliards d'euros par an et permettrait ainsi aux pays les plus pauvres de s'adapter aux changements climatiques, aient été refusés par la droite européenne représentée par le Parti Populaire Européen (PPE) dont sont membres les députés issus de l’UMP. Après la forte déception de Copenhague où il n’y a eu ni accord contraignant ni objectif chiffré sur la réduction des émissions de gaz à effets de serre, les espoirs de voir naître un nouveau protocole à Cancun se voient encore menacés. Cette COP 16 est pourtant une étape majeure deux ans avant la fin du Protocole de Kyoto. C'est pourquoi, l'UE doit enfin parler d'une seule voix pour retrouver la crédibilité non seulement sur nos objectifs à atteindre mais sur les moyens à trouver un accord global notamment en direction des pays les plus pauvres. Et les propositions en matière financière m'apparaissent comme essentielles si nous voulons avancer ensemble ».
Gilles Pargneaux conclut : « Lors de la conférence de Copenhague, à laquelle j’ai participé comme représentant de la délégation socialiste française, l’un des éléments de blocage était le refus des pays en développement d’accepter les objectifs ambitieux de réduction d’émissions que s’étaient fixés les européens, et en particulier la Commission européenne. Des propositions concrètes comme le fond vert et une taxe sur les transactions financières, au lieu de chercher à définir un seuil limite d’émission, auraient permis aux prochaines négociations de sortir de l’impasse. Il faut reconnaître que malgré les déclarations favorables de Nicolas Sarkozy au sein du G20 sur une taxe sur les transactions financières, celui-ci n’est pas suivi par ses députés dans l’enceinte européenne ».
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