Dans une communication publiée en mars dernier, la Commission européenne présente une stratégie pour contribuer à prolonger les efforts internationaux de lutte contre le changement climatique.
La communication propose que l'Union européenne commence rapidement à mettre en œuvre l'Accord de Copenhague conclu en décembre dernier, en particulier le mécanisme d'assistance financière à mise en œuvre rapide destinée aux pays en développement. L'UE devrait en parallèle poursuivre ses efforts en vue d'un accord mondial solide et juridiquement contraignant qui engagerait tous les pays dans une véritable action pour le climat.
La Commission envisage une approche graduelle: adoption d'un cadre politique global à la Conférence de Cancún, visant à inscrire l'Accord de Copenhague dans le processus de négociation des Nations Unies et adoption d'un accord solide et juridiquement contraignant en 2011 lors de la Conférence suivante en Afrique du Sud.
Cette communication a été transmise au Parlement européen, et plus précisément à la commission environnement, qui travaille actuellement à la rédaction d'une résolution commune. L'objectif étant d'élaborer une position ambitieuse et réaliste qui permettrait à l'Union européenne de parler d'une seule voix dans la négociation.
En tant que membre de la commission environnement, je souhaite améliorer le projet de résolution en présentant des amendements destinés à préciser davantage les sources de financement de la lutte contre le changement climatique. L'Union européenne doit faire plus explicitement référence aux mécanismes disponibles pour aider financièrement les pays en développement à lutter contre le réchauffement climatique.
Le premier amendement porterait sur la création d'un fonds vert à Cancún .Pour rappel, l'Accord de Copenhague prévoyait un déblocage rapide par les pays riches de 30 milliards de dollars (23,34 milliards d'euros) d'ici à 2012, et l'instauration d'un fonds vert pour le climat fournissant 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 pour aider les pays vulnérables. Ce fonds vert pourrait devenir le principal mécanisme financier des négociations.
Le second amendement encouragerait l'Union européenne à faciliter la création d'une taxe de 0,01% sur les transactions financières qui rapporterait 20 milliards d'euros par an et qui permettrait également aux pays en développement de s'adapter aux changements climatiques. Je reste convaincu de la force d'une telle proposition.
J'insiste sur le fait que l'échec de la Conférence de Copenhague doit inciter l'UE à opter pour des solutions concrètes, réalistes et pouvant avant toute chose faciliter un consensus entre les Etats. Pour cette raison, je travaillerai à convaincre mes collègues de l'intérêt de ces deux mécanismes.