La commission ENVI a reçu le Commissaire européen à la santé, John Dalli.
Les discussions ont essentiellement porté sur la grippe H1N1, l'information sur les médicaments, le clonage, la culture d'OGM et la lutte anti-tabac.
En raison de mon engagement pour la création d'une commission temporaire d'enquête sur la gestion de la "pandémie" de grippe H1N1 en Europe, j'ai naturellement été conduit à adresser une question au commissaire que voici :
"Le terme de "pandémie" était-t-il réellement approprié pour décrire l'épisode de la grippe H1N1 alors que cette dernière s'est avérée moins mortelle que la grippe saisonnière?
Le terme d'épidémie n'était-t-il pas plus adapté à la situation?
La mauvaise gestion de cette crise et la crainte suscitée chez les citoyens européens, ne doivent-elles pas nous encourager à revoir notre système de réaction pour faire face aux épidémies futures? L'indépendance et la transparence d'institutions européennes ne doivent-elles pas être mieux garanties et respectées à l'avenir? L'UE ne doit-elle pas prendre ses distances par rapport à l'Organisation Mondial de la Santé (OMS) et aux laboratoires pharmaceutiques pour mieux évaluer le seuil de gravité le niveau de sa propagation d'une maladie?"
Le Commissaire européen à la santé m'a adressé la réponse suivante:
"Le terme de pandémie était adapté à la situation de la grippe H1N1. Les premiers mois, nous avons réagi rapidement. Nous avons observé une hausse spectaculaire du nombre de vaccinations sans précédent. La faible mortalité pourrait donc résulter du nombre important de vaccinations. Si l'on avait appréhendé la grippe H1N1 d'une autre manière, comme par exemple une simple épidémie de grippe, il y aurait eu un effet dévastateur. L'approche préventive restait donc la meilleure solution."
Une réponse assez surprenante et décevante de la part d'un commissaire européen, qui estime donc que la faible mortalité serait, en grande partie, due à une vaccination à tout va et non pas au seuil de gravité moindre de la grippe H1N1. Cette réponse peu réaliste nous conforte dans notre volonté de créer cette commission temporaire d'enquête au sein du Parlement européen.