Aujourd'hui, les députés européens doivent se
prononcer sur un projet de résolution
sur les résultats de la Conférence de Copenhague rédigé par les
sociaux-démocrates et co-signé par la quasi-totalité des groupes politiques
représentés au Parlement européen.
Cette résolution appelle
l'Union européenne à bâtir une "Alliance de responsabilité" avec les
pays souhaitant poursuivre les négociations et ce en privilégiant la
"diplomatie du climat" dans
leurs échanges avec les pays en développement. L'objectif premier doit être la
conclusion d'un accord juridiquement contraignant à la Conférence des Nations
Unies sur le changement climatique, prévue à Mexico en décembre 2010.
Le projet initial de
résolution ne mentionnait pas explicitement les instruments de financement qui
permettraient de lutter efficacement contre le réchauffement climatique.
Cet amendement sera présenté, aujourd'hui, au nom du groupe social-démocrate lors du vote du projet de résolution.
Pour ma part, j'avais, dans un premier temps, pensé que l'instauration d'une taxe carbone aux frontières de l'Union européenne pouvait être une mesure intéressante pour lutter contre les délocalisations et éviter l'importation de produits originaires de pays qui ne respectent pas les normes environnementales.Après réflexion, il me parait que la création d'une taxe de 0,01% sur les transactions financières, de type Tobin, serait une mesure plus crédible, plus efficace et surtout plus facile à mettre en œuvre dans la pratique que la taxe carbone aux frontières de l'UE.
L'échec de la Conférence de Copenhague doit nous inciter à opter pour des solutions concrètes, réalistes et pouvant avant toute chose faciliter un consensus entre les Etats. L'instauration d'une taxe carbone qui stigmatise les pays les plus pauvres ne permettra pas la conclusion d'un accord mondial. Les pays développés doivent, plus que jamais, prendre leurs responsabilités vis-à-vis des pays en développement.
Nous devons aller au-delà d'un catalogue de bonnes intentions. Le 19 décembre 2009, des promesses ont été faites concernant un financement nouveau et additionnel qui s’élève à 30 milliards d'euros d'ici 2012 et à 100 milliards d'euros d'ici 2020. Sept semaines plus tard, cette solidarité reste à définir. L'Union européenne s'est engagée à verser d'ici trois ans 7,2 milliards d'euros, le Japon 8 milliards, les Etats-Unis 2,6 milliards, la France 1,26 milliards et le Royaume-Uni 1,36 milliards.
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