Deux semaines après le démantèlement de la "jungle" de Calais, et malgré de nombreuses décisions de juges remettant en cause la légalité des arrestations effectuées, ce sont à présent des charters pour Kaboul dont le ministre Besson, après l'avoir démenti, a finalement accepté de reconnaître leur existence.
L'organisation de ces charters et le retour groupé des migrants sont dénoncés par les eurodéputés Sylvie Guillaume, membre de la commission des Libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures au Parlement européen, et moi-même, représentant de la circonscription Nord Ouest de la France. Nous considérons que cela va à l'encontre du principe de non-refoulement et contrevient aux conventions internationales. Le démantèlement de la "Jungle" n'a eu pour seul effet que d'apporter plus de traumatisme aux drames déjà subis par ces migrants en besoin de protection (principalement des Afghans, Erythréens, Somaliens et Soudanais). A l'inverse des objectifs affichés par les autorités françaises, la vulnérabilité de ces migrants a ainsi été accrue et ils sont encore plus susceptibles d'être livrés aux mains de trafiquants d'êtres humains, aucunement inquiétés au final.
J' ai insisté pour que "la France renonce à ces vols forcés et pour que la Cour européenne des droits de l'homme se prononce en urgence sur la légalité des retours prévus dans les prochains jours par charters groupés, après que des arrestations de masse aient déjà été contestées devant des cours".
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