L'aspartame pourrait augmenter le risque d'accouchements prématurés et de cancers du foie et du poumon. Ce sont les conclusions de deux études réalisées récemment par des chercheurs européens.
L'aspartame, édulcorant le plus utilisé au monde (Canderel, Nutrasweet...), se retrouve dans plus de 6.000 produits, du chewing-gum aux boissons light, dont plus de 500 produits pharmaceutiques. Selon le Réseau Environnement Santé (RES), 200 millions de personnes en consommeraient "régulièrement".
Face à ces constats, j'avais rapidement saisi la Commission européenne sur la nécessité d'une réévaluation rapide des risques et des dangers encourus par les consommateurs fréquents de produits contenant cet édulcorant.
Dans sa réponse du 8 mars 2011, la Commission européenne m'avait indiqué qu'elle ne procéderait pas à une réévaluation de l'aspartame d'ici au 31 décembre 2020. Sur le fond, cette réévaluation me semble plus qu'urgente.
En réaction, j'ai souhaité lui poser les deux questions complémentaires suivantes:
L'avis de la Commission ne devrait-il pas être remis en cause lorsque l'on apprend que Dominique Parent-Massin, experte au Comité des additifs alimentaires de l'EFSA, a été sous contrat avec Coca-Cola, industriel grand consommateur d'édulcorant, et Ajinomoto, premier fabricant mondial de l'aspartame? Quelle est la réaction de la Commission face à ce nouveau constat de conflits d'intérêt?
J'ai également demandé à la Commission européenne de me préciser quelle quantité d'aliments ou de médicaments nous devions consommer pour atteindre la dose journalière admissible (DJA) de 40 mg/kg.
Le Commissaire à la Santé, John Dalli, répondra à ces questions lors de la session plénière du Parlement européen, prévue en mai.
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