Ce jeudi 14 novembre nous avons débattu en commission Transport du Parlement européen sur la directive Ciel Unique 2+, cette directive qui veut mettre en oeuvre la fusion des espaces aériens européens.
Au cours des 10 dernières années, la Commission européenne a déjà proposé trois directives liées au Ciel Unique... Cette motivation impressionnante souligne, de façon très peu subtile, la volonté de l'exécutif européen d'imposer sa vision libérale de la navigation européenne, quelque soit le temps et le travail législatif nécessaire.
La Commission reste persuadée qu'elle peut appliquer à la navigation aérienne les même fondamentaux libéraux que dans les autres secteurs des transports. D'après moi, cela n'est pas envisageable, tout comme il n'est pas sérieux de légiférer en tenant si peu compte des préoccupations des syndicats.
Je suis d'accord avec la Commission européenne lorsqu'il s'agit d'améliorer les services de la navigation française mais je considère que plusieurs modèles d'organisation peuvent s'avérer efficaces, et non uniquement la séparation systématique entre l'opérateur de contrôle aérien et les autorités de l'aviation civile. Cette rigidité dogmatique n'est ni acceptable ni pragmatique.
Les propositions de la Commission sont excessives, en tant que député membre de la commission transport je m'efforcerai de défendre une approche équilibrée, favorisant la sécurité des usagers en m'opposant à la libéralisation abusive du contrôle aérien. je m'opposerai fermement à ce qu'émerge en Europe un contrôle aérien low cost au détriment du statut des travailleurs et de la sécurité des européens.