Le rapport de Louis GALLOIS sur la compétitivité remis le 5 novembre 2012 au Premier Ministre aborde le rôle que peut jouer la politique industrielle européenne. Il faut cependant reconnaître que les possibilités d'intervention de l'Union Européenne restent limitées. Comme l'a démontré la communication en date du 10 octobre 2012 sur une industrie européenne plus forte au service de la croissance et de la relance économique, cette politique de développement industriel en reste à ses balbutiements.
La politique de recherche peut certes jouer un rôle comme souligné par le rapport GALLOIS, notamment dans le cadre du prochain Programme Cadre de Recherche et de Développement Technologique (PCRDT) doté de 80 milliards d'euros. Il est important que dans le cadre de la prochaine période de programmation, la France puisse améliorer son taux de retour qui est seulement de 11% alors qu'elle contribue à hauteur de 17%. La proposition de mettre en place de grands programmes notamment dans le domaine de la santé constitue une proposition qu'il pourrait être intéressante d'explorer.
Il faut également que nous parvenions à changer d'approche lorsque nous appliquons le droit européen de la concurrence. Cette politique de concurrence est trop marquée par son raisonnement juridique et ne prend pas assez compte la dimension économique, la taille du marché ou encore les régimes d'aides dont peuvent bénéficier les concurrents. Il est ainsi proposé que toutes les décisions concernant la concurrence soient accompagnées d'un avis d'experts économiques et industriels, extérieurs à la Commission. L'avis serait ainsi rendu public. C'est une piste de réforme intéressante, qu'il faudrait en effet explorer au niveau européen.