Dans un contexte difficile, le PS emporte 24 des 40 cantons en jeu dans le Nord et conserve, avec la gauche, la majorité au conseil général. Au niveau national, Le PS et ses alliés emportent 43,28% des voix, la gauche dans son ensemble dépasse 50% et gagne 3 départements (le Jura, les Pyrénées Atlantiques et Mayotte). Elle pourrait en emporter deux supplémentaires (la Savoie et la Loire).
L’abstention record et les scores inquiétants d’un FN qui s’implante sans faire campagne ne peuvent pour autant manquer d’inquiéter. L’UMP devra s’interroger sur sa responsabilité face à une telle situation. Dix années de recul des services publics et de réformes au service des intérêts financiers et de la rente ont fait désespérer de larges pans de l’électorat de la politique en général. Un discours équivoque reprenant les antiennes du FN a ouvert un boulevard au vote d’extrême-droite.
Par surcroît, le gouvernement, craignant une débâcle de la majorité, a communiqué de manière minimale sur le scrutin, tandis que les candidats de la majorité ont tout fait pour en nier les enjeux politiques et la portée nationale. Stratégie favorisée par le fait que ces cantonales de 2011, pour la première fois depuis 1994, ont eu lieu de manière isolée, sans s’adosser à aucune autre élection. Le scrutin de 2004, au contraire, première consultation après le traumatisme de 2002, avait vu le PS atteindre des scores historiques.
L’heure est désormais à la construction de notre projet pour la France, dans la perspective de l’échéance présidentielle, qui doit mobiliser toutes nos forces contre une droite qui se durcit et un Front national toujours plus arrogant.